Il revait de noircir des pages D'ecrire des choses nouvelles Elle, aurait peint des paysages Et joue du violoncelle A s'aimer toujours davantage Ils ont trouve naturel Elle, le cambouis des garages Lui, les produits de vaiselle Elle posait ses doigts sur la carte Toujours du cote chaleur De temps en temps faudra qu'on parte S'embrasser ailleurs Elle ne voit pas le temps qui passe Ils prennent tellement a c?ur Ces fins de semaine sur place Autour d'un bouquet de fleurs… Jamais de cris, de problemes Tout le monde peut voir comme ils s'aiment Ni double fond, ni double jeu Rien que de la lisse surface Que du collant double face Fasse le ciel qu'on soit comme eux Comme eux Ils revent d'un chambre tranquille De quelques jouets au milieu Qu'importe l'endroit ou le style Le centre-ville ou la banlieue De temps en temps faudra qu'on parte Un jour, il ecrira un peu Elle sait ou elle a range la carte Pour les jours ou ca ira mieux Jamais de cris, de problemes Tout le monde peut voir comme ils s'aiment Ni double fond, ni double jeu Rien que de la lisse surface Que du collant double face Fasse le ciel qu'on soit comme eux Comme eux

Comme une madone oubliee

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1981 'Carte postale'

Tous les soirs, la meme fille attend Sur le meme square, le meme banc Comme une madone oubliee, les jambes croisees Elle voyage au milieu des maisons Dans la nuit bleue des televisions Comme les fantomes legers, les voiles de fumee On dit qu'elle a des chambres en ville On dit qu'elle dort sur le cote Qu'elle est plutot d'humeur facile Qu'on ne la derange jamais Qu'il y a des tas de chats qui dorment En travers sur ses oreillers Au milieu du parfum des hommes Et meme si tout ca c'etait vrai Au milieu des feuilles et des brindilles Elle fait son show sur talons aiguilles Elle joue son cinema muet Elle tend ses filets Et sur les allees du square s'imprime Le pas de ses futures victimes Qui viendront s'incendier le c?ur Aux etranges lueurs On dit qu'elle est l'amie fidele De ceux qui n'osent pas parler Qu'elle connait le chant des sirenes Qu'elle peut aussi le murmurer Qu'il y a des tas de gens qui l'aiment Et qui ne lui sourient jamais Que ce ne sont jamais les memes Et meme si tout ca c'etait vrai Quels que soient les murs qui te protegent Un soir tu te prendras a son piege Le soir ou tu seras devenu Une ombre de plus Car tous les soirs, la meme fille attend Sur le meme square et sur le meme banc Comme une madone oubliee
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