Quand je serai fatigue D'un metier ou tu marches ou tu creves Lorsque demain ne m'apportera Que les cris inhumains d'une meute aux abois J'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie Y a des etoiles qui courent Dans la neige autour De son chalet de bois Y a des guirlandes qui pendent du toit Et la nuit descend Sur les sapins blancs Juste quand elle frappe des doigts Juste quand elle frappe des doigts Quand j'aurai tout donne Tout ecrit, quand je n'aurai plus ma place Au lieu de me jeter Sur le premier Jesus-Christ qui passe Je prendrai ma guitare avec moi Et peut-etre mon chien S'il est encore la Et j'irai dormir chez la dame de Haute-Savoie Chez la dame de Haute-Savoie Paroles: Francis Cabrel, S. Glespen. Musique: James Taylor 1984 'Cabrel public (Live)'
Titre original: 'Millworker'
note: Adaptation francaise du titre de James Taylor (1978).
Mon grand-pere etait un marin, Il a du mourir sur une ile, Mon pere avait une ferme, Et moi je suis sa seule fille. Je me suis enfuie avec ce voyou D'un village des alentours, Aujourd'hui il s'etouffe dans son alcool, Et me laisse seule Avec nos trois gosses a nourrir. A la fabrique c'est pas facile, C'est pas non plus tres dur, Mais ce sont ces heures qui defilent, Et puis cette horloge sur le mur. Le premier reve qui passe L'aide a tenir jusqu'a midi, Ou j'ai quelques minutes d'espace Pour prendre un sandwich, Boire un cafe, et m'asseoir. Autrement c'est moi et la machine, Jusqu'a ce que la sirene le decide, Jusqu'au bout de l'apres-midi, Jusqu'au bout de ma vie. Malgre moi mon c?ur s'en retourne Vers cette maison dans les terres, Ou j'ai passe tant d'annees d'amour A danser sur les bras de mon pere. Ces histoires de marins perdus, Ces orages sur le lac Erie, Ces navires a jamais disparus, Avec leurs voiles grandes Comme des morceaux de ciel. Oui mais c'est ma vie qui a ete gachee, Et c'est moi qui ai eu tort De laisser cette fabrique Pour bien utiliser mon corps. Moi je vais rentrer chez moi ce soir, Je vais regarder mes mains, Je vais me dire qu'au moins une fois J'aurais aime avoir la chance D'aller plus loin. Mais je vais travailler ici Et oublier tout ce que je souhaite, Peut-etre ne jamais rencontrer L'homme dont le nom Est sur l'etiquette. Ce sera moi ou la machine Jusqu'a ce que la sirene le decide Jusqu'au bout de l'apres-midi Jusqu'au bout de ma vie. La fille qui m'accompagne