Prenant un kriss qui trainait sur la table J' fis l' simulacre de la poignarder. Persuade qu' c'etait son sein postiche Qui allait essuyer le choc du fer, J'y vais d'une main ferme et le lui fiche Jusqu'a la garde dans le sein de chair. Un celebre disciple d'Esculape Lui ayant proprement bouche ce trou, En quelques jours ma femme se retape Et reprend son beau role de nounou. Epouvante par la frimousse etique Du nourrisson, j'enquete et m'apercois Que si le pauvre gosse est squelettique, C'est qu'ell' lui fait teter le sein de bois. Ce fut l'ultime erreur la plus terrible: Au cours d'un hiver extremement froid, Nous avions brule tout le combustible A l'exception du fameux sein de bois. Ma pauvre femme alors, la mort dans l'ame, Saisit un sein dans son corsage ouvert, L'arrache et le jette en pature aux flammes, C'etait naturellement le sein de chair… Le temps ne fait rien a l'affaire
Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens 1961
Quand ils sont tout neufs Qu'ils sortent de l'?uf Du cocon Tous les jeunes blancs-becs Prennent les vieux mecs Pour des cons Quand ils sont d'venus Des tetes chenues Des grisons Tous les vieux fourneaux Prennent les jeunots Pour des cons Moi, qui balance entre deux ages J'leur adresse a tous un message Le temps ne fait rien a l'affaire Quand on est con, on est con Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-pere Quand on est con, on est con Entre vous, plus de controverses Cons caducs ou cons debutants Petits cons d'la derniere averse Vieux cons des neiges d'antan Vous, les cons naissants Les cons innocents Les jeun's cons Qui n'le niez pas Prenez les papas Pour des cons Vous, les cons ages Les cons usages Les vieux cons Qui, confessez-le Prenez les p'tits bleus Pour des cons Meditez l'impartial message D'un type qui balance entre deux ages Le temps ne fait rien a l'affaire Quand on est con, on est con Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-pere Quand on est con, on est con Entre vous, plus de controverses Cons caducs ou cons debutants Petits cons d'la derniere averse Vieux cons des neiges d'antan Paroles et Musique: Georges Brassens 1961
Dans les comptes d'apothicaire Vingt ans, c'est un' somm' de bonheur Mes vingt ans sont morts a la guerre