Chacun son tour A la cuisine Quelques voisines Parlent de Chine Et d'un retour A Singapeur Une Javanaise Devient belle-s?ur De l'Ostendaise Il y a deux sortes de temps Y a le temps qui attend Et le temps qui espere Il y a deux sortes de gens Il y a les vivants Et ceux qui sont en mer Notre Ostendaise Que rien n'apaise De chaise en chaise Va sa blessure Quelques commeres Quelques comperes Battent le fer De sa brisure Son capitaine Sous sa bedaine De biere pleine Bat le tambour Homme de voiles Homme d'etoiles Il prend l'escale Pour un detour Il y a deux sortes de temps Il y a le temps qui attend Et le temps qui espere Il y a deux sortes de gens Il y a les vivants Et ceux qui sont en mer Notre Ostendaise Au temps des fraises Devient maitresse D'un pharmacien Son capitaine Mort sous bedaine Joue les baleines Les sous-marins Pourquoi ma douce Moi le faux mousse Que le temps pousse T'ecrire de loin C'est que je t'aime Et tant je t'aime Qu'ai peur, ma reine D'un pharmacien Il y a deux sortes de temps Il y a le temps qui attend Et le temps qui espere Il y a deux sortes de gens Il y a les vivants Et moi je suis en mer Paroles et Musique: Jacques Brel 1955
Mon ami, qui crois que tout doit changer Te crois-tu le droit de t'en aller tuer les bourgeois? Si tu crois encore qu'il nous faut descendre Dans le creux des rues pour monter au pouvoir Si tu crois encore au reve du grand soir Et que nos ennemis, il faut aller les pendre Dis-le-toi desormais Meme s'il est sincere Aucun reve jamais Ne merite une guerre On a detruit la Bastille Et ca n'a rien arrange On a detruit la Bastille Quand il fallait nous aimer Mon ami, qui crois que rien ne doit changer Te crois-tu le droit de vivre et de penser en bourgeois