Que mes oncles repus M'avaient vole le Far West Mon enfance passa Les femmes aux cuisines Ou je revais de Chine Vieillissaient en repas Les hommes au fromage S'enveloppaient de tabac Flamands taiseux et sages Et ne me savaient pas Moi qui toutes les nuits Agenouille pour rien Arpegeais mon chagrin Au pied du trop grand lit Je voulais prendre un train Que je n'ai jamais pris Mon enfance passa De servante en servante Je m'etonnais deja Qu'elles ne fussent point plantes Je m'etonnais encore De ces ronds de famille Flanant de mort en mort Et que le deuil habille Je m'etonnais surtout D'etre de ce troupeau Qui m'apprenait a pleurer Que je connaissais trop J'avais L'?il du berger Mais le c?ur de l'agneau Mon enfance eclata Ce fut l'adolescence Et le mur du silence Un matin se brisa Ce fut la premiere fleur Et la premiere fille La premiere gentille Et la premiere peur Je volais je le jure Je jure que je volais Mon c?ur ouvrait les bras Je n'etais plus barbare Et la guerre arriva Et nous voila ce soir. Paroles et Musique: Jacques Brel 1967
Mon pere disait: 'C'est l'vent du nord Qui fait craquer les digues A Scheveningen A Scheveningen, petit Tellement fort Qu'on ne sait plus qui navigue La mer du Nord Ou bien les digues C'est le vent du nord Qui transperce les yeux Des hommes du nord Jeunes ou vieux Pour faire chanter Des carillons de bleus Venus du nord Au fond de leurs yeux' Mon pere disait: 'C'est le vent du nord Qui fait tourner la Terre Autour de Bruges Autour de Bruges, petit C'est le vent du nord Qu'a rabote la terre Autour des tours Des tours de Bruges Et qui fait qu'nos filles Ont l'regard tranquille Des vieilles villes Des vieilles villes Qui fait qu'nos belles Ont le cheveu fragile De nos dentelles