– Mais dites-moi, mere m'amie, Qu'est-ce que ce noir-la signifie? – Femme qui releve d'enfant, Le noir lui est bien plus seant. Quand elle fut dans l'eglise entree, un cierge on lui a presente. Apercut en s'agenouillant La terre fraiche sous son banc. – Mais dites-moi, mere m'amie, Pourquoi la terre est rafraichie? – Ma fille, ne puis plus vous le cacher, Renaud est mort et enterre. – Renaud, Renaud, mon reconfort, Te voila donc au rang des morts! Divin Renaud, mon reconfort, Te voila donc au rang des morts! Puisque le roi Renaud est mort, Voici les clefs de mon tresor. Prenez mes bagues et mes joyaux, Prenez bien soin du fils Renaud. Terre, ouvre-toi, terre fends-toi, Que j'aille avec Renaud, mon roi! Terre s'ouvrit, terre se fendit, Et ci fut la belle engloutie Note: Ceci n'est qu'une des tres nombreuses versions (environ 60) de cette chanson.
Son origine est assez complexe. Elle est issue de la greffe d'une
chanson du XIIIeme siecle qui raconte le retour du comte Renaud sur une
chanson du XVIeme (le comte Redor) issue d'une legende scandinave qui a
fait fureur en Europe et engendre de nombreux textes dans divers pays.
L'un de ces textes est 'le Comte Redor' en Bretagne qui est sans
doute a l'origine de la fusion (car il y a peut etre des versions derivees).}
Paroles: De Leyre. Musique: Jean-Jacques Rousseau
Je l'ai plante, je l'ai vu naitre Ce beau rosier ou les oiseaux Viennent chanter sous ma fenetre, Perches sur ses jeunes rameaux. Joyeux oiseaux, troupe amoureuse, Ah! Par pitie ne chantez pas! L'amant qui me rendait heureuse Est parti pour d'autres climats. Pour les tresors du Nouveau Monde Il fuit l'amour, brave la mort. Helas! Pourquoi chercher sur l'onde Le bonheur qu'il trouvait au port? Vous, passageres hirondelles Qui revenez chaque printemps, Oiseaux voyageurs, mais fideles, Ramenez-le moi tous les ans. 1804
note: sur l'air de 'Catiau dans son galetas'
J'entendons ronfler l'canon Y g'na plus a s'en dedire On couronne Napoleon Empereur de ce bel empire: Ca nous promet pour l'avenir Ben du bonheur et du plaisir; Sur le decret du Senat, La France s'est prononcee; C'est comme si l'conseil d'Etat Avait d'vine not' pensee, Car depuis quatre ans, dans notre c?ur,