самому сделать это.
15. М. Л. Симанской
<20 февраля 1834 г. В Петербурге>
Ma chère cousine! Je me rends avec
Милая кузина! Я
16. М. Л. Симанской
<1832–1839 г. В Петербурге>
Je vous aime M-lle M. S.[189] Своею кровью.
17. М. А. Лопухиной
<23 декабря 1834 г. Из Петербурга в Москву>
S.-Pétersbourg. Le 23 décembre.
Chère amie! – quoi qu’il arrive je ne vous nommerai jamais autrement, car ce serait briser le dernier lien qui m’attache encore au passé – et je ne le voudrais pour rien au monde; car mon avenir quoique brillant à l’oeil, est vide et plat; je dois vous avouer que chaque jour je m’aperçois de plus en plus que je ne serai jamais bon à rien, avec tous mes beaux rêves, et mes mauvais essais dans le chemin de la vie… car: ou l’occasion me manque ou l’audace!.. On me dit: l’occasion arrivera un jour! L’expérience et le temps vous donneront de l’audace!.. Et qui sait, quand tout cela viendra, s’il me restera alors quelque chose de cette âme brûlante et jeune, que dieu m’a donnée fort mal à propos? Si ma volonté ne sera pas épuisée à force de patienter?.. Si enfin je ne serai pas tout à fait désabusé de tout ce qui nous force d’avancer dans l’existence?..
Je commence ainsi ma lettre par une
– J’etais à
Je l’ai trouvé bien changé, votre frère, il est gros, comme j’étais alors, il est rose, – mais toujours sérieux, pausé; pourtant nous avons ri comme des fous la soirée de notre entrevue, – et dieu sait de quoi?
Dites moi, j’ai cru remarquer qu’il a du tendre pour m-lle Catherine Souchkoff… est-ce que vous le savez? – les oncles de mamselle auraient bien voulu les marier!.. Dieu préserve!.. Cette femme est une chauve souris, dont les ailes s’accrochent à tout ce qu’ils rencontrent! – il y eut un temps où elle me plaisait, maintenant elle me force presque de lui faire la cour… mais, je ne sais, il y a quelque chose, dans ses manières, dans sa voix, quelque chose de dur, de saccadé, de brisé, qui repousse; tout en cherchant à lui plaire on trouve du plaisir à la compromettre, de la voir s’embarrasser dans ses propres filets.
Ecrivez-moi de grâce, chère amie, maintenant que tous nos différens sont réglés, que vous n’avez plus à vous plaindre de moi, car je pense avoir été assez sincère, assez soumis dans cette lettre pour vous faire oublier mon crime de lèse-amitié!..
Je voudrais bien vous revoir encore: au fond de ce désir, pardonnez, il gît une pensée égoïste, c’est que, près de vous, je me retrouverais moi-même, tel que j’étais autrefois, confiant, riche d’amour et de dévouement, riche enfin de tous les biens que les hommes ne peuvent nous ôter, et que dieu m’a ôté, lui! – Adieu, adieu – je voudrais continuer mais je ne puis.
– P. S. Mes compliments à tous ceux auxquels vous jugerez convenable de les faire pour moi… adieu encore.
С.-Петербург, 23 декабря.
Милый друг! Что бы ни случилось, я никогда не назову вас иначе; это значило бы порвать последние нити, еще связывающие меня с прошлым, а этого я не хотел бы ни за что на свете, так как моя будущность, блистательная на первый взгляд, в сущности пуста и заурядна. Должен вам признаться, с каждым днем я всё больше убеждаюсь, что из меня вовек не получится ничего путного со всеми моими прекрасными мечтаниями и ложными шагами на жизненном пути… ибо недостает то удачи, то смелости!.. Мне говорят,