assurees.

Brawne Lamia se mit a rire. Martin Silenus murmura gravement :

— Mon Dieu ! C’est vraiment ancien ! Je chantais cela quand j’etais enfant.

— Mais qui est ce sorcier dont parle la chanson ? demanda le colonel Kassad, dont la voix amplifiee, a travers le casque, resonnait d’une maniere etrangement comique dans ce contexte.

— Et qu’est-ce que c’est que le pays d’Oz ? voulut savoir Lamia.

— Ce que j’aimerais, moi, c’est en savoir plus sur ces gens qui partent a la recherche du sorcier, dit le consul, qui sentait la noire panique diminuer tres legerement en lui.

Sol Weintraub essaya de repondre a toutes leurs questions. Il commenca a leur raconter l’intrigue d’un film bidim tombe en poussiere depuis des siecles.

— Laissez, lui dit Brawne Lamia au bout de quelques secondes. Vous nous raconterez la suite plus tard. Chantez encore.

Derriere eux, les tenebres avaient englouti les montagnes tandis que l’orage balayait la plaine en se rapprochant d’eux. Le ciel continuait d’emettre sa lueur sanglante, mais l’horizon avait a present legerement pali a l’est. La cite morte brillait a leur gauche comme des dents de pierre.

Brawne Lamia reprit la tete du groupe. Sol Weintraub se mit a chanter plus fort. Rachel se tortillait de joie. Lenar Hoyt rejeta sa cape en arriere pour mieux jouer de la balalaika. Martin Silenus jeta au loin dans les sables sa bouteille vide et chanta lui aussi, d’une voix etonnamment ferme et agreable, couvrant le mugissement du vent.

Fedmahn Kassad remonta sa visiere, mit son arme a l’epaule et se joignit au ch?ur. Le consul l’imita, prit conscience de l’absurdite des paroles, eclata bruyamment de rire puis recommenca a chanter.

Juste a l’endroit ou les tenebres s’epaississaient, le chemin devenait plus large. Le consul s’ecarta vers la droite. Kassad marcha a cote de lui. Sol Weintraub se glissa dans l’intervalle. Au lieu de progresser en file indienne, les six adultes avancaient maintenant de front. Brawne Lamia prit la main de Silenus d’un cote, et celle de Sol Weintraub de l’autre.

Sans cesser de chanter tres fort, sans se retourner une seule fois, accordant leurs pas, ils s’enfoncerent lentement dans la vallee.

,

Notes

1

Ligne fictive qui separe les faces eclairees et non eclairees d'une planete.

Вы читаете Hyperion
Добавить отзыв
ВСЕ ОТЗЫВЫ О КНИГЕ В ИЗБРАННОЕ

0

Вы можете отметить интересные вам фрагменты текста, которые будут доступны по уникальной ссылке в адресной строке браузера.

Отметить Добавить цитату
×