VI. La Russie
VI. La Russie
VII. La Russie et Napoléon
VII. La Russie et Napoléon
VIII. L’Avenir
VIII. La Russie et la Révolution
IX. L’Avenir
Que veut l’Italie? Le vrai, le factice.
Le vrai: l’indépendance, la souveraineté municipale avec un lien fédéral — l’expulsion de l’étranger, de l’Allemand.
Le faux: l’utopie classique: l’Italie unitaire. Rome à la tête. Restauration romaine.
D’où vient cette utopie? — Son origine — son rôle dans le passé — et jusqu’à nos jours.
Deux Italies. Celle du peuple, des masses, de la réalité. — L’Italie des lettrés, savants, révolutionnaires, depuis Petrarca jusqu’à Mazzini.
Rôle tout particulier de cette tendance des lettrés en Italie. Sa signification: c’est une tradition de l’ancienne Rome, de la Rome payenne. — Pourquoi ce simulacre a plus de réalité en Italie qu’ailleurs.
L’Italie romaine était une Italie conquise. Voilà pourquoi l’unité de l’Italie, telle que ces m<e>ss<ieu>rs l’entendent, est un fait romain et nullement italien.
L’Italie, alors, était la chose de Rome, parce que Rome avait
Ce que c’est que
On les perd, ces droits, quand la délégation est révoquée — on les perd avec l’Empire. — C’est ce qui est arrivé avec Rome. Mais le siège de l’Empire n’étant plus en Italie, il n’y a plus lieu à cette unité factice. — Elle recouvre de plein droit son indépendance et ses autonomies locales.
Retrait de l’Empire à Rome et son transfert à l’Orient. C’est la donnée chrétienne que la donnée payenne cherche à nier.
Et voilà pourquoi elle méconnaît la véritable situation de l’Italie.
Une Italie rendue à la liberté de ses mouvements, mais dépouillée de l’Empire, — une Italie, dépouillée de l’Empire, mais ne pouvant se passer de l’autorité impériale.
L’autorité impériale: c’est le lien du faisceau.
Pourquoi cette autorité n’a jamais tenu toute la place qui lui revient — la Papauté l’a paralysée.
Lutte de la Papauté et de l’Empire — ses conséquences pour l’Italie.
Papauté romaine et Empire germanique. Tous deux — usurpateurs vis-à-vis <de> l’Orient — d’abord
Coup d’œil rapide sur cette lamentable histoire.
Tous les deux appellent en Italie l’étranger qui s’y établit à demeure. La Papauté, bien que diminuée, garde touj <ours> Rome, centre du monde. L’Empire, en croulant, lègue à l’Italie la domination autrichienne. La dernière lutte: l’Autriche plus étrangère que jamais. L’Italie plus déchirée que jamais. La Papauté se rapprochant de l’Autriche. La cause de l’Indépendance s’identifiant de plus en plus à la cause révolutionnaire. — Immense gravité de la situation.
Une intervention française, au profit de la Révolution, ne pouvant que l’aggraver. Déchirement. Lutte intérieure de tous les éléments entr’eux. Situation sans issue.
Seule issue possible.
L’Empire rétabli. La Papauté sécularisée…
II y a deux choses également et généralement détestées en Italie: les
Maintenant, quelle est la puissance qui serait en mesure de délivrer l’Italie des uns et des autres, sans donner gain de cause à la Révolution et sans ruiner l’Eglise. Cette puissance, si elle existe, est la protectrice — née de l’Italie.
Le Pape vis-à-vis de la Réforme.
La question romaine dans les temps actuels est insoluble. — Elle ne pourrait être résolue que par un retour de l’Eglise romaine vers l’Orthodoxie.
Il n’y a qu’un pouvoir temporel, appuyé sur l’Eglise universelle qui serait en mesure de réformer la Papauté, sans ruiner l’Eglise.
Ce pouvoir n’a jamais existé, ni put exister dans l’Occident. — Voilà pourquoi tous les pouvoirs temporels de l’Occident, depuis les Hohenstauffen jusqu’à Napoléon, dans leurs démêlés avec les Papes ont fini par accepter, pour auxiliaire, le principe anti-chrétien — tout comme les soi-disant réformateurs, et p<ar> le même motif.
Qu’est-ce que le parlement de Francfort? L’explosion de l’Allemagne idéologue. L’Allemagne idéologue — son histoire.
L’idée unitaire est son œuvre propre. Elle ne vient pas des masses, de l’histoire. — Ce qui le prouve, c’est l’utopie, le manque du sens de la réalité, qui ne manque jamais aux masses, mais presque touj <ours> aux lettrés.
L’unité allemande = prédominance européenne, mais où en sont les conditions?
Qu’était l’ancien Empire germanique aux temps de sa puissance? C’était un Empire, dont l’âme était romaine et le corps slave (conquis sur les Slaves). Ce qu’il y avait d’Allemand p<our ainsi> d<ire> ne contient pas l’étoffe nécessaire pour un Empire.
Entre la France qui pèse sur le Rhin et l’Europe Orientale, gravitant vers la Russie, il y a place pour de l’indépendance, mais non pour de la suprématie.
Or, une pareille condition politique, honnête, mais non prépondérante, appelle la fédération et se refuse à l’unité.
Car l’unité, le système unitaire suppose une Mission, et l’Allemagne n’en a plus…
Mais même, dans les étroites limites, l’unité organique est-elle possible pour l’Allemagne?
Le dualisme inhérent à l’Allemagne.
L’Empire, ce qui en était l’âme, brisé par la Réforme, et, par contre, le dualisme consacré par elle.
La guerre de 30 ans l’a organisé. Le dualisme devenu l’état normal de l’Allemagne. — Autriche, Prusse.