Paroles et Musique: Charles Aznavour
Un jour ou l'autre apres bien des annees On revient sur ses traces Rechercher un passe qui s'efface. Un jour ou l'autre on marche sur les lieux Qui nous on connus gosses Avant d'aller rouler sa bosse. Une maison, un square, un coin de rue Un marchand de bonbons Nous laissent tous emus, Nous bouleversent. Un souvenir que l'on croyait perdu Fait jaillir un sourire, Une joie inconnue Qui transperce. Un jour ou l'autre on constate surpris Que tout est illusoire Et qu'ainsi ce n'est qu'en la memoire Que tout meurt ou tout vit. Un jour ou l'autre on veut faire a l'envers Ce qui fut notre course, Mais on perd a remonter aux sources. Un jour ou l'autre, plus a tort qu'a raison, On cherche des images, L'emotion vous gache le voyage. Des commerces, un marche en plein air, Et du linge claquant Comme voiles en mer Aux fenetres. Des cris d'enfants, une ecole primaire Et les yeux de maman Qui se plantent en ma chair Et mon etre. Un jour ou l'autre on sent qu'a tout jamais, Il vaut mieux que l'on renonce Aux bleuets qui sont parmi les ronces Au jardin des regrets. Un mort vivant (delit d'opinion)
Paroles: Charles Aznavour. Musique: Y. Gilbert 2003 'Je voyage'
note: Ecrit a la memoire de Daniel Pearl, journaliste americain pris en otage et assassine au Pakistan
De prisons en prisons, de cellules en cellules, Pour avoir informe preuves a l'appui pourtant Je ne suis plus un nom, pas meme un matricule, Abandonne de tous, je suis un mort vivant On m'a pisse dessus, crache a la figure, Sur mes parties intimes on a mis le courant, Avec les rats creves je dors dans la raclure, Malade et decharne, je suis un mort vivant Parce que j'accusais et qu'au sang de ma plume La liberte coulait et defendait des droits, Pour m'empecher d'ecrire on a du sur l'enclume Et me briser le corps et me broyer les doigts Des lors que verite n'avait pas bonne face, Des lors que mes refus a rentrer dans le rang N'etaient pas dans le gout de ces messieurs en place Au fond de ce tombeau, je suis un mort vivant Parce que je touchais le point ou le bat blesse, Que de langue et de plume j'etais virulent, Des hommes de pouvoir et de fausses promesses M'ont jete dans l'oubli, je suis un mort vivant Parce que mon esprit n'a jamais su se mettre Au rang des compromis, leche-culs militants,