Et quand elle eut fini de couver ce desseinElle mit sa veste,Et vint frapper chez moi, son plus proche voisin,C'etait un peu leste.Et quand elle eut fini la derniere boucheeD'un repas modeste,Ell' dit: 'Il se fait tard, c'est l'heur' de se coucher',C'etait un peu leste.Et quand elle eut fini de bassiner le lit,Alea jacta est(e),Dans ses bras accueillants, j'etais enseveli,C'etait un peu leste.Et quand elle eut fini d' me presser sur son c?ur,De leurs voix celestesLes anges d'alentour soupiraient tous en ch?ur,C'etait un peu leste.Et quand elle eut fini d' reprendre ses esprits,Elle manifesteLa facheuse intention de m'avoir pour mari,C'etait un peu leste.Et quand elle eut fini de tenir ces propos,Tonnerre de Brest(e)!Je la flanquai dehors avec ses oripeaux,C'etait un peu leste.Et quand elle eut fini de devaler l' perronEt dit: 'J' te deteste',Elle se pendit au cou d'un troisieme larron,C'etait un peu leste.Et quand elle fut sortie de mon champ visuel,Parfumes d'un zeste,Je bus cinq a six coups, l'antidote usuel,C'etait un peu leste.Et quand j'eus bien cuve mon vin, je me suis dit,Regrettant mon geste,Que j'avais peut-etre pas ete des plus gentils,C'etait un peu leste.Et quand ell' m'entendit fair' mon mea culpa,La petite peste,Me fit alors savoir qu'ell' ne m'en voulait pas,C'etait un peu leste.Et quand a l'avenir ell' tomb'ra veuve encor,Son penchant funeste,Qu'elle vienne frapper chez moi des la levee du corpsSans d'mander son reste!
Carcassonne
Paroles: Gustave Nadaud
'Je me fais vieux, j'ai soixante ans,J'ai travaille toute ma vieSans avoir, durant tout ce temps,Pu satisfaire mon envie.Je vois bien qu'il n'est ici-basDe bonheur complet pour personne.Mon v?u ne s'accomplira pas:Je n'ai jamais vu Carcassonne!''On voit la ville de la-haut,Derriere les montagnes bleues;Mais, pour y parvenir, il faut,Il faut faire cinq grandes lieues,En faire autant pour revenir!Ah! si la vendange etait bonne!Le raisin ne veut pas jaunirJe ne verrai pas Carcassonne!''On dit qu'on y voit tous les jours,Ni plus ni moins que les dimanches,Des gens s'en aller sur le cours,En habits neufs, en robes blanches.On dit qu'on y voit des chateaux