Grands comme ceux de Babylone, Un eveque et deux generaux! Je ne connais pas Carcassonne!' 'Le vicaire a cent fois raison: C'est des imprudents que nous sommes. Il disait dans son oraison Que l'ambition perd les hommes. Si je pouvais trouver pourtant Deux jours sur la fin de l'automne… Mon Dieu! que je mourrais content Apres avoir vu Carcassonne!' 'Mon Dieu! mon Dieu! pardonnez-moi Si ma priere vous offense; On voit toujours plus haut que soi, En vieillesse comme en enfance. Ma femme, avec mon fils Aignan, A voyage jusqu'a Narbonne; Mon filleul a vu Perpignan, Et je n'ai pas vu Carcassonne!' Ainsi chantait, pres de Limoux, Un paysan courbe par l'age. Je lui dis: 'Ami, levez-vous; Nous allons faire le voyage.' Nous partimes le lendemain; Mais (que le bon Dieu lui pardonne!) Il mourut a moitie chemin: Il n'a jamais vu Carcassonne!

Celui qui a mal tourne

Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens 1957

Il y avait des temps et des temps Qu'je n'm'etais pas servi d'mes dents Qu'je n'mettais pas d'vin dans mon eau Ni de charbon dans mon fourneau Tous les croqu'-morts, silencieux Me devoraient deja des yeux Ma derniere heure allait sonner C'est alors que j'ai mal tourne N'y allant pas par quatre chemins J'estourbis en un tournemain En un coup de buche excessif Un noctambule en or massif Les chats fourres, quand ils l'ont su M'ont pose la patte dessus Pour m'envoyer a la Sante Me refaire une honnetete Machin, Chose, Un tel, Une telle Tous ceux du commun des mortels Furent d'avis que j'aurais du En bonn' justice etre pendu A la lanterne et sur-le-champ Y s'voyaient deja partageant Ma corde, en tout bien tout honneur En guise de porte-bonheur Au bout d'un siecle, on m'a jete A la porte de la Sante Comme je suis sentimental Je retourne au quartier natal Baissant le nez, rasant les murs Mal a l'aise sur mes femurs M'attendant a voir les humains Se detourner de mon chemin Y'en a un qui m'a dit: ' Salut! Te revoir, on n'y comptait plus' Y'en a un qui m'a demande Des nouvelles de ma sante Lors, j'ai vu qu'il restait encor Du monde et du beau mond' sur terre Et j'ai pleure, le cul par terre Toutes les larmes de mon corps

Chanson pour l'Auvergnat

Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens 1954

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