Paroles et Musique: Georges Brassens 1976
Les pays, c'est pas ca qui manque, On vient au monde a Salamanque A Paris, Bordeaux, Lille, Brest(e). Lui, la nativite le prit Du cote des Saintes-Maries, C'est un modeste. Comme jadis a fait un roi, Il serait bien fichu, je crois, De donner le trone et le reste Contre un seul cheval camarguais Bancal, vieux, borgne, fatigue, C'est un modeste. Suivi de son pin parasol, S'il fuit sans mem' toucher le sol Le moindre effort comme la peste, C'est qu'au chantier ses bras d'Hercule Rendraient les autres ridicules, C'est un modeste. A la petanque, quand il perd Te fais pas de souci, pepere, Si d'aventure il te conteste. S'il te boude, s'il te rudoie, Au fond, il est content pour toi, C'est un modeste. Si, quand un emmerdeur le met En rogne, on ne le voit jamais Lever sur l'homme une main leste. C'est qu'il juge pas necessaire D'humilier un adversaire, C'est un modeste. Et quand il tombe amoureux fou Y a pas de danger qu'il l'avoue Les effusions, dame, il deteste. Selon lui, mettre en plein soleil Son c?ur ou son cul c'est pareil, C'est un modeste. Quand on enterre un imbecile De ses amis, s'il raille, s'il A l'?il sec et ne manifeste Aucun chagrin, t'y fie pas trop: Sur la patate, il en a gros, C'est un modeste. Et s'il te traite d'etranger Que tu sois de Naples, d'Angers Ou d'ailleurs, remets pas la veste. Lui, quand il t'adopte, pardi! Il veut pas que ce soit le dit, C'est un modeste. Si tu n'as pas tout du grimaud, Si tu sais lire entre les mots, Entre les faits, entre les gestes. Lors, tu verras clair dans son jeu, Et que ce bel avantageux, C'est un modeste. Paroles et Musique: Georges Brassens 1964
Elle n'a pas encor de plumes La flech' qui doit percer son flanc Et dans son c?ur rien ne s'allume Quand elle cede a ses galants Elle se rit bien des gondoles Des fleurs bleues, des galants discours Des Venus de la vieille ecole Cell's qui font l'amour par amour N'allez pas croire davantage