Стихотворения 1814

Вид сладострастный!
К Леде прекрасной
Лебедь приник.
Слышно стенанье,
Снова молчанье.
Нимфа лесов
С негою сладкой
Видит украдкой
Тайну богов.

Опомнясь наконец красавица младая
Открыла тихий взор, в томленьях воздыхая,
И что ж увидела? — На ложе из цветов.
Она покоится в объятиях Зевеса;
Меж ними юная любовь,
И пала таинства прелестного завеса.

Сим примером научитесь,
Розы, девы красоты;
Летним вечером страшитесь
В темной рощице воды:

В темной рощице таится
Часто пламенный Эрот;
С хладной струйкою катится,
Стрелы прячет в пене вод.

Сим примером научитесь,
Розы, девы красоты;
Летним вечером страшитесь
В темной рощице воды.

STANCES.

Avez-vous vu la tendre rose,
L'aimable fille d'un beau jour,
Quand au printemps à peine éclose,
Elle est l'image de l'amour?

Telle à nos yeux, plus belle encore,
Parut Eudoxie aujourd'hui;
Plus d'un printemps la vit éclore,
Charmante et jeune comme lui.

Mais, hélas! les vents, les tempêtes,
Ces fougueux enfants de l'hiver,
Bientôt vont gronder sur nos têtes,
Enchaîner l'eau, la terre et l'air.

Et plus de fleurs, et plus de rose!
L'aimable fille des amours
Tombe fanée, à peine éclose;
Il a fui, le temps des beaux jours!

Eudoxie! aimez, le temps presse:
Profitez de vos jours heureux!
Est-ce dans la froide vieillesse
Que de l'amour on sent les feux?

MON PORTRAIT.

Vous me demandez mon portrait,
Mais peint d'après nature;
Mon cher, il sera bientôt fait,
Quoique en miniature.

Je suis un jeune polisson,
Encore dans les classes;
Point sot, je le dis sans façon
Et sans fades grimaces.

Onc il ne fut de babillard,
Ni docteur en Sorbonne —
Plus ennuyeux et plus braillard,
Que moi-même en personne.