Avait fait l'anneau fragile; Il n'avait pas grave de fleur Mais trois mots, dans l'interieur; Pourtant, ces trois mots, nul n'les avait lus, Dans la bague du poilu! Bien grand etait l'amour, dans son coeur, Qui lui donnait un air vainqueur, Oh! mais aussi bien mysterieux, Il le cachait a tous les yeux! 'Non sa fiancee Ne lui ecrit pas'. C'etait la pensee Des autres soldats, Mais lui, cependant, satisfait de son sort, L'aimait, l'aima jusqu'a la mort! Lorsqu'un soir un eclat d'obus Etendit raide le poilu! Ses amis, o douleur amere, Durent l'enfouir dans la terre! Et retirant l'anneau precieux, Les trois mots frapperent leurs yeux: 'Vive la France ' voila ce qu'ils ont lu, Dans la bague du poilu! {La bourree en Auvergne La bourree y va bien} bis Nous la dansons a quatre Quatre jeunes et beaux patres Nous la dansons a quatre Autour d'un musicien {Elle se danse en famille Dans les cours des hameaux} bis Les garcons et les filles En ont les yeux qui brillent Les garcons et les filles Dansant sous les ormeaux {Les jours de mariage La bourree est partout} bis Au milieu du village Tout le monde s'engage Au milieu du village Nous dansons comme des fous Paroles: Montehus. Musique: Georges Krier 1923
autres interpretes: Yves Montand, Renaud (1981), Zebda, Jean Populus (1998)
Sur c'te butte la, y avait pas d'gigolette, Pas de marlous, ni de beaux muscalins. Ah, c'etait loin du moulin d'la Galette, Et de Paname, qu'est le roi des pat'lins. C'qu'elle en a bu, du beau sang, cette terre, Sang d'ouvrier et sang de paysan, Car les bandits, qui sont cause des guerres, N'en meurent jamais, on n'tue qu'les innocents. La Butte Rouge, c'est son nom, l'bapteme s'fit un matin Ou tous ceux qui grimperent, roulerent dans le ravin Aujourd'hui y a des vignes, il y pousse du raisin Qui boira d'ce vin la, boira l'sang des copains Sur c'te butte la, on n'y f'sait pas la noce, Comme a Montmartre, ou l'champagne coule a flots. Mais les pauv' gars qu'avaient laisse des gosses, I f'saient entendre de penibles sanglots. C'qu'elle en a bu, des larmes, cette terre, Larmes d'ouvrier et larmes de paysan, Car les bandits, qui sont cause des guerres, Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans.