partout; d'ailleurs combien de fois ne m'avezvous pas dit, que si la guerre s'allumait, vous ne voudriez pas rester oisif, eh bien! vous voilà pour ainsi dire jeté par le sort dans le chemin qui vous offre les moyens de vous distinguer et de devenir un jour un guerrier célèbre. Ceci ne peut pas empêcher que vous vous occupiez de poésie; pourquoi donc? l'un n'empêche pas l'autre, au contraire, vous ne ferez qu'un plus aimable militaire.

Voici, mon cher, maintenant le moment le plus critique pour vous, pour Dieu, rapellez-vous autant que possible la promesse que vous m'avez faite avant de partir. Prenez garde de vous lier trop tôt avec vos camarades, connaissez les bien avant de le faire. Vous êtes d'un bon caractère, et avec votre cœur aimant vous serez pris tout d'abord; surtout évitez cette jeunesse qui se fait merveilles de toutes sortes de bravades, et une espèce de mérite de sottes fanfaronnades. Un homme d'esprit doit être au-dessus de toutes ces petitesses; ce n'est pas là du mérite, tout au contraire, ce n'est bon que pour les petits esprits; laissez leur cela, et suivez votre chemin.

Pardon, mon cher ami, si je m'avise de vous donner de ces conseils; mais ils me sont dictés par l'amitié la plus pure, et l'attachement que je vous porte fait, que je vous désire tout le bien possible; j'espère que vous ne vous facherez pas contre dame-prèche-morale, et que tout au contraire vous lui en saurez gré, je vous connais trop pour en douter.

Vous ferez bien de m'envoyer comme vous le dites, tout ce que vous avez écrit jusqu'à présent; vous êtes bien sûr que je garderai fidèlement ce dépôt, que vous serez enchanté de retrouver un jour. Si vous continuez d'écrire, ne le faites jamais à l'école, et n'en faites rien voir à vos compagnons, car quelque fois la chose la plus innocente occasionne notre perte. Je ne comprends pas, pourquoi vous recevez si rarement de mes lettres? Je vous assure que je ne fais pas la paresseuse, et que je vous écris souvent et longuement. Votre service ne m'empêchera pas de vous écrire comme à l'ordinaire, et j'adresserai toujours mes lettres à leur encienne adresse; dites-moi, ne faudrait-il pas que je les mette au nom de grand'maman.

J'espère, que parce que vous serez à l'école, ce ne sera pas un empêchement pour que vous m'écriviez de votre côté; si vous n'aurez pas le temps de le faire chaque semaine, eh bien! dans deux semaines une fois; mais je vous en prie, n'allez pas me priver de cette consolation.

Courage, mon cher, courage! ne vous laissez pas abattre par un mécompte, ne désespérez pas, croyez-moi que tout ira bien. Ce ne sont pas des phrases de consolation que je vous offre là, non, pas du tout; mais il y a un je ne sais quoi, qui me dit que tout ira bien. Il est vrai que maintenant nous ne nous verrons pas avant deux ans; j'en suis vraiment désolée pour moi, mais… pas pour vous, cela vous fera du bien, peut-être. Dans deux ans on a le temps de guérir et de devenir tout-à-fait raisonnable*.

Croyez-moi, je n'ai pas perdu l'habitude de vous deviner*, mais que voulez-vous que je vous dise? Elle se porte bien, paraît assez gaie, du reste sa vie est tellement uniforme, qu'on n'a pas beaucoup à dire sur son compte; c'est aujourd'hui comme hier. Je crois que vous n'êtes pas tout-à-fait fâché de savoir, qu'elle mène ce genre de vie, car elle est à l'abri de toute épreuve; mais pour mon compte, je lui voudrais un peu de distraction, car, qu'est-ce que c'est que cette jeune personne dandinant d'une chambre à l'autre, à quoi une vie comme celle- là mènera-t-elle? à devenir un être nul, et voilà tout. Eh bien! Vous ai-je deviné? est-ce là le plaisir que vous attendiez de moi? · · · · · · · · · Il ne me reste tout juste de place, que pour dire adieu à mon gentil hussard. Comme j'aurais voulu vous voir avec votre uniforme et vos moustaches. Adieu, mes sœurs et mon frère vous saluent*. Mes respects à grand'maman.

<См. перевод в примечаниях*>

Верещагина — Лермонтову М. Ю., 13 октября 1832*

13 octobre <1832 r.>

Annette Stolipine* écrit à Pachinka* que vous avez un désagrément à l'Université*, et que ma tante* en est malade, de grâce écrivez-moi ce que c'est? У нас всё делают из мухи слона, tranquilisez-moi de grâce, — pour mon malheur je vous connais trop pour pouvoir être tranquille, je sais que vous êtes capable de vous couper la gorge avec le premier venu, et pour la première sottise — fi! C'est une honte! vous ne serez jamais heureux avec ce vilain caractère.

<См. перевод в примечаниях*>

Винсон — Лермонтову М. Ю., 1832*

Любимовка, 1832 г.

Est-ce que vous négliger M<onsieur> Degai*?

<См. перевод в примечаниях*>

Лопухин — Лермонтову М. Ю., ноябрь 1832*

<Ноябрь 1832 г.>

Здравия желаю! Любезному гусару! — Право, мой друг Мишель, я тебя удивлю, сказав, что не так еще огорчен твоим переходом, потому что с живым характером твоим ты бы соскучился в статской службе…. На счет твоего таланта, ты понапрасну так беспокоишься*, — потому кто любит что, всегда найдет время побеседовать с тем…. Прощай, мой милый друг, люби меня попрежнему и продолжай писать; божусь, что ты меня очень утешаешь…

Лопухин — Лермонтову М. Ю., 7 января 1833*

7 января 1833 г.

У тебя нога болит, любезный Мишель*! …..Что за судьба! Надо было слышать, как тебя бранили и даже бранят за переход в военную службу. Я уверял их хотя и трудно, чтоб поняли справедливость безрассудные люди, что ты не желал огорчить свою бабушку, но что этот переход необходим. Нет, сударь, решил какой-то Кикин*, что ты всех обманул, и что это твое единственное было желание, и даже просил тетеньку, чтоб она тебе написала его мнение. А уж почтенные-то расходились и вопят, вот хорош конец сделал и никого-то он не любит, бедная Елизавета Алек<сеевна> — всё твердят. — Знаю наперед, что ты рассмеешься; а не примешь к сердцу*.

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