Le tribunal revolutionnaire de Paris a la confiance du peuple prolonge son existence telle qu’elle est de trois mois et que les patriotes soyent autorises a lui adjoindre deux sections investies des memes pouvoir et formees des memes elemens.
Legislateurs, occupez-vous serieusement des Citoyens malheureux a qui les blessures, la vieillesse ou les infirmites interdisent les travaux penibles, ouvrez enfin pour eux des atteliers que leur assurent un travail accomode a leur foiblesse et dont le produit soit moins fixe sur la valeur reelle de ce qu’ils auront fait que sur les besoins qu’ils eprouvent.
Mettez promptement a execution votre decret portant l’emprunt force d’un milliard sur les riches.
Hatez vous d’accorder aux epouses, aux meres, aux enfans des deffenseurs de la patrie la juste indemnite qui leur est due par la Nation et que cette dette la plus sacree de toutes soit incessament acquittee.
Legislateurs, epurez le comite de salut public, epurez le conseil executif, chassez du trone des affaires, les Lebrun les Claviere et cette horde d’agens subalternes dont l’incivisme est connu qu’ils soyent remplaces sur le champ par des patriotes purs et intelligents. Chassez surtout, chassez cet infame directoire de portes qui est ouvertement coalise avec nos ennemis.
[*21] Prenez des mesures promptes pour empecher les patriotes de s’assembler de tomber sous le fer liberticide des contre revolutionnaires qui dans ce moment previent sur eux le despotisme le plus affreux celle plus barbare (sic) et les egorge impitoyablement.
Legislateurs, voila les mesures que nous vous proposons nous demandons que vous mettiez aux voix par appel nominal leur conversion en decret.
XI
Нац. apx.
F7 36882.
Feuille des rapports et declarations faits au bureau de surveillance.
du 25. Juin 1892, l’an 2e de la Republique.
Nota: Cette feuille a ete suspendue pendant quelques jour a cause de l’extreme sterilite des Rapports, mais on est maintenant en etat de lui rendre toutte son activite, et l’interet dont elle est susceptible.
Plus on murmure contre la cherete des denrees, plus elles augmentent, les Marchands paroissent se plaire a annoncer qu’on payera tout encore plus cher, en sorte que cette espece d’aristocratie Mercantille fait infiniment de mal, aigrit les esprits, et porte les Malheureux a maudire la Revolution. On desireroit un exemple Legal contre le premier Marchand qui seroit convaincu d’avoir annonce une augmentation prochaine des denrees qui ne sont deja que trop cheres, et au dessus des moyens de la majeure partie des
On continue de se plaindre des trouppes cazernees dans les environs de Paris, et en partie de la Compagnie des Chasseurs du Midi. On voit avec beaucoup de peine l’insouciance soit des Ministres, soit du Conseil executif, sur les differentes, denonciations qui leur sont faites; et on cite un trait entr’autres qui doit donner une idee affreuse de la maniere dont sont composees ces trouppes.
Douze Brigands habilles en fardes nationnaux se sont portes au plus fort Moulin de Gonese, ont fait ouvrir au nom
On est sans Crainte sur les Ennemis exterieurs et on commence a esperer le succes de nos troupes de l’interieur; mais ces differentes circonstances ne font qu’irriter davantage les malveillants qui agitent le Peuple de mille manieres. On dit que les gros Marchands, qui craignent le pillage font sortir impunement leurs marchandises de Paris; ce qui en diminuant la quantite en augmente le Prix. On jette l’alarme en annoncant que les passages de l’approvisionnement de Paris sont interceptes par les Rebelles. On va jusqu’a persuader qu’il n’y a pas de farines pour un mois, par tout ces bruits qu’enfante l’aristocratie, on fatigue le Peuple que l’on regrette de voir aussi calme.
L’achevement de la Constitution, et la fete a laquelle cette circonstance a donne lieu, a encore une fois deconcerte les Royalistes, federalistes, moderes et autres animaux de cette espece.
L’opinion publique y a infiniment gagne et l’espoir d’avoir bientot des loix sages a executer accablent ceux qui crient a l’anarchie.
Les marchands d’argent sont plus impudents que jamais a la Bourse, ou est le rassemblement considerable; on desireroit voir fondre sur eux en force, et on se persuade qu’on n’y trouverait pas un bon sujet.
Les Louis se payent 100 l.
XII
Нац. арх.
(1792 г.)
С. 153, plaquette 277, piece № 412.
Seance du 11 juillet au soir.
Envoyee a la commission Extraordinaire des Douze.
Petition des ouvriers.
Messieurs de l’assemblee Nationale Lesgislateurs.
Nous venons en deputation au nom de nos camarades, composant, quarante mille hommes tous travaillants dans les Batiments; nous venons deposer dans votre sein l’affliction que nous eprouvons, de voir que M. Pe-tion, et le Procureur de la commune, sont toujours suspendus de leurs fonctions. Depuis le malheureux jour ou le Departement s’est permis de l’interdir, tous les ames honnetes en ont gemi; chaque jour amenoit l’espoir de le voir rehabilite, et tous les jours les esperances ont ete vaines.
C’est dans cette enceinte, Legislateurs, lors de l’assemblee constituante, qu’il s’est montre digne representant de la nation: La Patrie toujours chere a son c?ur a vu en lui un homme incorruptible, aussi le Peuple, dont il a toute la confiance, est-il comme aneanti de ne plus le voir en place, et lui ravir ce magistrat rare, par ses vertus, c’est le priver de ses plus douces consolations.
Quoi! seroit-ce un crime de n’avoir point publie une loi qui devoit couvrir de deuil cette capitale qui l’eut ensanglantee? et dans le moment ou nous sommes que de victimes gemiroient encore! La Vengeance meme ne seroit point assouvie, au lieu que tous les citoyens se voyent toujours avec plaisir, comme dans une famille bien unie, et dans leurs moments de loisir se rassemblent en silence, se consolent entre eux, et chacun retourne satisfait dans ses foyers: Il a epargne des malheurs etonnants et nous le benissons.
Oui, Legislateurs, nous ne cesserons de tenir ce langage; notre maire est l’ange tutelaire de cette capitale et servira de modele a ceux qui le suivront.
Nous vous prions de rendre a nos v?ux un si digne magistrat. En vous demandant cette grace nous vous suplions de nous en accorder une autre, celle du changement du Directoire du Departement.
Nous attendons de l’equite du senat qu’il nous accorde la grace que nous lui demandons. Pour nous, notre
