Jamais de la vie On ne l'oubliera La premiere fille Qu'on a pris dans ses bras On a beau fair' le brave Quand elle s'est mise nue Mon c?ur, t'en souviens-tu? On n'en menait pas large Bien d'autres, sans doute Depuis sont venues Oui, mais, entre tout's Cell's qu'on a connues Elle est la derniere Que l'on oubliera La premier' fill' Qu'on a pris dans ses bras Paroles: Poeme de Francis Jammes. Musique: Georges Brassens 1955 'Georges Brassens et sa guitare no.3'
autres interpretes: Frida Boccara, Hugues Aufray (1970), Damien Saez (2001)
Par le petit garcon qui meurt pres de sa mere Tandis que des enfants s'amusent au parterre Et par l'oiseau blesse qui ne sait pas comment Son aile tout a coup s'ensanglante et descend Par la soif et la faim et le delire ardent Je vous salue, Marie. Par les gosses battus, par l'ivrogne qui rentre Par l'ane qui recoit des coups de pied au ventre Et par l'humiliation de l'innocent chatie Par la vierge vendue qu'on a deshabillee Par le fils dont la mere a ete insultee Je vous salue, Marie. Par la vieille qui, trebuchant sous trop de poids S'ecrie: ' Mon Dieu! ' par le malheureux dont les bras Ne purent s'appuyer sur une amour humaine Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrene Par le cheval tombe sous le chariot qu'il traine Je vous salue, Marie. Par les quatre horizons qui crucifient le monde Par tous ceux dont la chair se dechire ou succombe Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains Par le malade que l'on opere et qui geint Et par le juste mis au rang des assassins Je vous salue, Marie. Par la mere apprenant que son fils est gueri Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombe du nid Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondee Par le baiser perdu par l'amour redonne Et par le mendiant retrouvant sa monnaie Je vous salue, Marie. La princesse et le croque-notes
Paroles et Musique: Georges Brassens
autres interpretes: Michel Rivard
Jadis, au lieu du jardin que voici, C'etait la zone et tout ce qui s'ensuit, Des masures des taudis insolites, Des ruines pas romaines pour un sou. Quant a la faune habitant la dessous C'etait la fine fleur c'etait l'elite. La fine fleur, l'elite du pave. Des besogneux des gueux des reprouves, Des mendiants rivalisant de tares, Des chevaux de retour des propres a rien, Ainsi qu'un croque-note, un musicien, Une epave accrochee a sa guitare. Adoptee par ce beau monde attendri, Une petite fee avait fleuri Au milieu de toute cette bassesse. Comme on l'avait trouvee pres du ruisseau,