Et les lits de petite vertu Et qu'on s'endort toutes les nuits Dans les casernes L'age idiot, c'est a trente fleurs Quand le ventre prend naissance Quand le ventre prend puissance Qu'il vous grignote le c?ur Quand les yeux se font plus lourds Quand les yeux marquent les heures Eux qui savent qu'a trente fleurs Commence le compte a rebours Qu'on r'jette les vieux dans leur caverne Qu'on offre a Dieu des bonnets d'ane Mais que le soir on s'allume des feux En frottant deux c?urs de femmes Et qu'on regrette deja un peu Le temps des casernes L'age idiot c'est soixante fleurs Quand le ventre se ballotte Quand le ventre ventripote Qu'il vous a bouffe le c?ur Quand les yeux n'ont plus de larmes Quand les yeux tombent en neige Quand les yeux perdent leurs pieges Quand les yeux rendent les armes Qu'on se ressent de ses amours Mais qu'on se sent des patiences Pour des vieilles sur le retour Ou des trop jeunes en partance Et qu'on se croit protege Par les casernes L'age d'or c'est quand on meurt Qu'on se couche sous son ventre Qu'on se cache sous son ventre Les mains protegeant le c?ur Qu'on a les yeux enfin ouverts Mais qu'on ne se regarde plus Qu'on regarde la lumiere Et ses nuages pendus L'age d'or c'est apres l'enfer C'est apres l'age d'argent On redevient petit enfant Dedans le ventre de la terre L'age d'or c'est quand on dort Dans sa derniere caserne Paroles et Musique: Jacques Brel 1957
Extrait du celebre opera 'La vie quotidienne'
Voici l’air fameux z-entre tous: L'air de la betise
Mere des gens sans inquietude Mere de ceux que l'on dit forts Mere des saintes habitudes Princesse des gens sans remords Salut a toi, dame Betise Toi dont le regne est meconnu Salut a toi, Dame Betise Mais dis-le moi, comment fais-tu Pour avoir tant d'amants Et tant de fiances Tant de representants Et tant de prisonniers Pour tisser de tes mains Tant de malentendus Et faire croire aux cretins Que nous sommes vaincus Pour fleurir notre vie De basses reverences De mesquines envies De noble intolerance De mesquines envies De noble intolerance De mesquines envies De noble intolerance Mere de nos femmes fatales Mere des mariages de raison Mere des filles a succursales Princesse pale du vison Salut a toi, Dame Betise Toi dont le regne est meconnu Salut a toi, Dame Betise Mais dis moi, comment fais-tu Pour que point l'on ne voie