Le sourire entendu Qui fera de vous et moi De tres nobles cocus Pour nous faire oublier Que les putains, les vraies Sont celles qui font payer Pas avant, mais apres Pour qu'il puisse m'arriver De croiser certains soirs Ton regard familier Au fond de mon miroir Ton regard familier Au fond de mon miroir Ton regard familier Au fond de mon miroir. Paroles: Jacques Brel. Musique: Jacques Brel, Gerard Jouannest 2003 'Brel infiniment'
note: inedit enregistre en 1977; note figurant sur la compilation de 2003 'chanson non aboutie que Jacques Brel et nous-memes desirions remanier, raison pour laquelle elles n’ont jamais ete divulguees' (Francois Rauber, Gerard Jouannest)
Ils n'ont plus rien a se maudire Ils se perforent en silence La haine est devenue leur science Les cris sont devenus leurs rires L'amour est mort, l'amour est vide Il a rejoint les goelands La grande maison est livide Les portes claquent a tout moment Ils ont oublie qu'il y a peu Strasbourg traverse en riant Leur avait semble bien moins grand Qu'une grande place de banlieue Ils ont oublie les sourires Qu'ils deposaient tout autour d'eux Quand je te parlais d'amoureux C'est ceux-la que j'aimais decrire Vers midi s'ouvrent les soirees Qu'ebrechent quelques sonneries C'est toujours la meme bergerie Mais les brebis sont enragees Il reve a d'anciennes maitresses Elle s'invente son prochain amant Ils ne voient plus dans leurs enfants Que les defauts que l'autre y laisse Ils ont oublie le beau temps Ou le petit jour souriait Quand il lui recitait Hamlet Nu comme un ver et en allemand Ils ont oublie qu'ils vivaient A deux, ils brulaient mille vies Quand je disais 'belle folie' C'est de ces deux que je parlais Le piano n'est plus qu'un meuble La cuisine pleure quelques sandwichs Et eux ressemblent a deux derviches Qui toupient dans le meme immeuble Elle a oublie qu'elle chantait Il a oublie qu'elle chantait Ils assassinent leurs nuitees En lisant des livres fermes Ils ont oublie qu'autrefois Ils naviguaient de fete en fete Quitte a s'inventer a tue-tete Des fetes qui n'existaient pas Ils ont oublie les vertus De la famine et de la bise Quand ils dormaient dans deux valises Et, mais nous, ma belle Comment vas-tu? Comment vas-tu? Paroles et Musique: Jacques Brel 1958