Переписка 1825-1837

взгляд на состояние наук и литературы в последние 4 года в Европе - 1-е, т. е. науки я могу сделать, 2-е - ваше дело. 3-е - общее, но подробное обозрение русских произведений в последние 4 года - это общими силами; хорошо приложить им и краткий каталог. 4-ое - особенные статьи о некоторых более достопамятных произведениях, каковы, напр.<имер> 'Черная женщина'. Далее - стихотворения, повести и все, что не войдет в вышеупомянутые разряды. Заглавие Летописца может быть такое:

'Современный Летописец Политики, Наук и Литературы, содержащий в себе обозрение достопримечательнейших происшествий в России и других государствах Европы, по всем отраслям политической, ученой и эстетической деятельности с начала 3-го (последнего) десятилетия 19-го века.

Часть I.'

Надобно бы приискать и эпиграф - я без этого жить не могу.

Одоевский.

1065. А. X. Бенкендорфу. Апрель - май 1835 г. Петербург. (Черновое)

J'ose soumettre а la dйcision de Votre Excell

En 1832 S. M. a daignй m'accorder la permission d'кtre l'йditeur d'un journal politique et littйraire.

Ce mйtier n'est pas le mien et me rйpugne sous bien des rapports, mais les circonstances m'obligent d'avoir recours а un moyen dont jusqu'а prйsent j'ai cru pouvoir me passer. Je demeure а P.<йters> b. oщ grвce а S. M. je puis me livrer а des occupations plus importantes et plus а mon goыt, mais la vie que j'y mиne entraоnant а des dйpenses, et les affaires de famille йtant trиs dйrangйes, je me vois dans la nйcessitй soit de quitter des travaux historiques qui me sont devenus chиrs, soit d'avoir recours aux bontйs de l'E. auquelles je n'ai d'autres droits que les bienfaits dont il m'a dйjа accablй.

Un journal m'offre le moyen de demeurer а P.<йtersbourg> et de faire face а des engagements sacrйs. Je voudrais donc кtre l'йditeur d'une gazette en tout pareille а la Сев.<ерная> Пчела, et quant aux articles purement littйraires (comme critiques de longue haleine, contes, nouvelles, poлmes etc.), qui ne peuvent trouver place dans un feuilleton, je voudrais les publier а part (un volume tous les 3 mois dans le genre des Review Anglaises).

Je vous demande pardon, mais je suis obligй de tout vous dire. J'ai eu le malheur de m'attirer l'inimitiй de M-r le ministre de 1'Instr. publ., ainsi que celle de M-r le P. D., nй Kors.. Dйjа tous les deux me l'ont fait sentir d'une maniиre assez dйsagrйable. En entrant dans une carriиre, oщ je vais dйpendre d'eux, je serai perdu sans votre protection immйdiate. J'ose donc vous supplier d'accorder а mon journal un censeur tirй de votre chancellerie; cela m'est d'autant plus indispensable que mon journal devant paraоtre en mкme temps que la Се.<верная> Пч.<ела>, je dois avoir le temps de traduire les mкmes articles sous peine d'кtre obligй de rйimprimer le lendemain les nouvelles publiйes la veille, ce qui suffirait dйjа pour ruiner toute l'entreprise.

1066. А. X. Бенкендорфу. Апрель - май 1835 г. Петербург. (Вторая черновая ргдакция)

En demandant la permission d'кtre l'йditeur d'une gazette [litt.<йraire> et pol.] je sentais moi- mкme tous les inconvйnients de cette entreprise. Je m'y voyais forcй par de tristes circonstances. Ni moi, ni ma femme nous n'avons encore notre fortune; celle de mon pиre est si dйrangйe que j'ai йtй obligй d'en prendre la direction pour assurer un avenir au l'este de ma famille. Je ne voulais devenir journaliste que pour ne pas me reprocher d'avoir nйgligй un moyen qui me donnant 40,000 de revenu me mettait hors d'embarras. Mon projet n'ayant pas eu l'agrйment de S. M., j'avoue que me voilа soulagй d'un grand poids. Mais aussi je me vois obligй d'avoir recours aux bontйs de l'Empereur qui maintenant est mon seul espoir. Je vous dem. la permission M-r le C. de vous exposer ma situation et de remettre ma requкte en votre protection.

Pour payer toutes mes dettes et pouvoir vivre, arranger les affaires de ma famille et кtre enfin libre de me livrer sans tracas а mes travaux h et а mes occupations, il me suffit de trouver а faire un emprunt de 100,000. Mais en Russie c'est impossible

L'Emp, qui jus qu'а prйsent ne s'est pas lassй de me combler de grвce, mais qu'il m'est pйnible (17) en daignant me prendre а son service m'a fait la grвce de me fixer 5000 d'ap.. Cette somme reprйsente les intйrкts d'un capital de 125,000. Si, au lieu de mes appointements, S. M. me faisait la grвce de m'en donner le capital en emprunt pour ans et sans intйrкts - [je serais parfaitement heureux et tranquille].

1067. В. А. Коленов - Пушкину. Май 1835 г. Юрьев-Польский.

Милостивый государь

Александр Сергеевич!

Вас конечно удивит мое посвящение? И действительно очень странно; но вот мои причины:

Я собрал несколько моих пиес и посвятил вам их собственно из того уважения, которое я имею к высокому таланту вашему с первых лет моей молодости.

Я занимаюсь уже пять лет стихотворными сочинениями; но напечатать ничего не в состоянии: ибо я человек совершенно бедный и стесненный бедствиями, - я потерял отца и мать в ранних летах жизни моей; получил после их большие долги; лишился состояния и расстроил здоровье.

Теперь принося вам песни уездной музы моей, прошу вас благосклонно принять их как застенчивых сирот из отдаленных мест, шествующих под ваше покровительство! и тем поощрите милостивый государь слабый талант неопытного юноши, которого затмевает бедность и обессиливает горе!..

Засим с высокопочитанием моим имею честь быть, к вам

милостивый государь

покорный слуга

Вечеслав Коленов.

' ' маия 1835 года P. S. Ежели угодно вам знать о месте моего жительства, то вот.

Адреc: 'Владимирской губернии в город Юрьев-Польский, Вечеславу Андрееву Коленову.

1068. А. X. Бенкендорфу. 1 июня 1835 г. Петербург.

Monsieur le Comte

Je suis honteux d'importuner toujours Votre Excellence, mais l'indulgence et l'intйrкt que Vous avez toujours daignй me tйmoigner seront l'excuse de mon indiscrйtion.

Je n'ai pas de fortune; ni moi, ni ma femme n'avons encore la part qui doit nous revenir. Jusqu'а prйsent je n'ai vйcu que des fruits de mon travail. Mon revenu fixe, ce sont les appointements que l'Empereur a daignй m'accorder. Travailler pour vivre n'a pour moi, certes, rien d'humiliant; mais accoutumй а l'indйpendance, il m'est toutа-fait impossible d'йcrire pour de l'argent; et l'idйe seule suffit pour me rйduire а l'inaction. La vie de Pйtersbourg est horriblement chиre. Jusqu'а prйsent j'ai envisagй avec assez d'indiffйrence les dйpenses que j'ai йtй obligй de faire, un journal politique et littйraire, entreprise purement mercantile, me donnant tout de suite les moyens d'avoir 30 а 40,000 de revenu. Cependant cette besogne me rйpugnait tellement, que je n'ai songй а y avoir recours qu'а la derniиre extrйmitй.

Je me vois dans la nйcessitй de couper court а des dйpenses qui ne m'entraоnent qu'а fa re des dettes et qui me prйparent un avenir d'inquiйtude et d'embarras, sinon de misиre et de dйsespoir. Trois ou quatre ans de retraite а la campagne, me mettront de nouveau dans la possibilitй de venir reprendre а Pйtersbourg des occupations que je dois encore aux bontйs de Sa Majestй.

J'ai йtй comblй des bienfaits de l'Empereur, je serais au dйsespoir que Sa Majestй put supposer dans mon dйsir de m'йlфigner de P.<йters>b.g un (18) autre motif que celui d'une absolue nйcessitй. Le (19) moindre signe de mйcontentement ou de soupзon, suffirait pour me retenir dans la position oщ je me trouve, car enfin j'aime mieux кtre gкnй dans mes affaires, que perdu dans l'opinion de celui qui a йtй mon bienfaiteur, non comme Souverain, non par devoir et par justice, mais par un libre sentiment de bienveillance noble et gйnйreuse.

C'est en remettant mon sort entre vos mains, que j'ai l'honneur d'кtre avec le respect le plus profond

Monsieur le Comte

de Votre Excellence

le trиs humble et trиs obйissant

serviteur

Alexandre Pouchkine.

l juin

St. P. b.

1069. П. А. Катенин - Пушкину. l июня 1835 г. Ставрополь.

Вот тебе еще Сонет, милый Александр Сергеевич; мне кажется он не хуже первого, коли не... но повторяю: отцы детям не судьи; а что ты скажешь? Коли: bene, то отдай его для тиснения у Александра Филиповича СмирдинаМакедонского, и сотвори с сим героем сделку; в счет оной да пришлет он мне в Ставрополь всю свою текущего года Библиотеку и весь каталог со всеми прибавлениями. Прикажи в печатании расставить по чину руки и ноги, сиречь кватрины и терцеты: писав на лоскутке, я все рядом черкнул:* ты и так разберешь, но публика совсем другое дело. Что ты творишь? Авось узнаю из толстых томов Сенковского,