12 juin 1789.

L’an mil sept cent quatre vingt neuf le 12 juin sept heures et demi du matin en l’hotel et par devant nous Charles Alexandre Ferrand, conseiller du Roy, commissaire au Chatelet de Paris, est comparu Pierre Francois Marchand sergent de la garde de Paris, de poste a St. Jacques de L’Hopital.

Lequel nous a dit qu’a la Req-te d’un particulier ced, fabricant de chapeaux il a arrete un particulier, qu’il a dit etre l’un de ses ouvriers qui avec plusieurs autres cabaloreux pour f-re sortir leurs camarades des fabriques de Paris qu’il conduira pardev-t led. particulier pour etre ordonne a quil-app-ra (et a signe) Marchand.

Est aussi comparu Nicolas Joseph Danloux Dumesnils m-d fabricant de chapeaux demeurand a Paris Rue St. Denis. Lequel nous a dit que depuis le quatre du present mois, il est sorti de chez lui huit ouvriers approprieurs qui ont ete gagne par les compagnons ouvriers dit les bons enf-ts qui leurs payoient leurs journees pour ne point travailler chez les autres entre autres le nom-e. Leveille cy arrete quils sont alles dans plus-res fabriques pour en f-re sortir les ouvriers et se sont attroupes en divers cabarets a l’effet d’augmenter le nombre de leur cabale nottam-nt Rue St. Denis chez Maler, Rue de la Gossonnerie a la Croix d’or et a Belleville; que le compa-t sait que led. Leveille est un des ouvriers qui ont ete payes pour ne point travailler et qu’il a recu ses journees de quatre jours; que s’etant presente il y a un instant chez lui ne sait dans quelle intention a fait arreter et conduire pardev-t nous pour apres que nous l’aurons entendu etre ou ordonne ce qu’il appart-ra nous observe que les comp-ons des Bons enfants sont parvenus a faire sortir de chez le s-r Morel fabricant Rue des Bons Enfants seize a dix huit ouvriers et a signe (Raye trois mots nuls) Danloux Dumesnils et comp-ie.

Avons ens-te f-t comp-re led. particulier arrete lequel sur les interpellations que nous lui avons faites nous a dit se nommer Leonard Vieumer dit Leveille comp-on chapellier cy devant chez le s-r Danloux, demeu-t Rue Beaubourg chez la v-e Nivel logeuse qu’ayant ete sollicite par le nom-e Blanchard et plusieurs autres comp-ons chapelliers de sortir de chez led. s-r Danloux et qu’on lui payeroit ses journees com-e s’il travailloit, et est vrai qu’il en est sorti et a deja recu quatre journees a raison de quarante cinq sols chacune dans un cabaret Rue S-te Avoye d’un particulier g-on chapellier qui est age et marque de petite verole; qu’il sait quil a eu lui grand tort mais prie led. Danloux de lui pardonner son intention lorsqu’il a ete chez lui etant de lui redemander a travailler et a declarer ne savoir ecrire ni signer de ce interpelle.

Des quels comp-on rapport dires et declarons cy dessus nous avons aux susnommes donne acte, en consequence, attendu ce que dessus et que d’ailleurs ledet. Vieumer dit Leveille est connu pour etre l’un des chefs des cabales et attroupements qu’on eu lieu nous l’avons laisse a Marchand pour le conduire et faire ecrouer de notre ordonnance en prisons de l’hotel de la Force et avons signe.

Ferrand.

II

Нац. арх.

С. 134, 5–6, doc. № 36.

Messieurs, Suplie les ouvriers abitant de la villes de Paris quil vous plaise ordoner que les ouvriers que l’on oblige de quitter leurs ouvrage pour monter la garde et faire patrouille seront payes des fonds fournis par les bourgeois entitre, attendue qu’il impossible a un malheureux charge de familles de continuer le service ce qui agrave sa miserre et le rend plus malheureux. Daignez ordonner le temps et heure que chaque personne sera tenue de servir, que la dite ordonnance soit envoyee dans chaque district (Delacourt. Ce 18 juillet 1789).

Адрес: A Messieurs les commissaires prevots des marchands et Messieurs les Directeurs administrateurs generaux de Bureau permanent de la ville de Paris.

III

Нац. арх.

С. 134–12. 24 juillet 1789.

Un grand nombre de Particuliers residant a Paris quittent dans ce moment ci leurs foyers, les consommateurs de cette ville diminuant, il se trouvera que les fleaux de la cherte du Pain et du deffaut d’ouvrages dont on n’eprouve deja que trop les tristes effets vont, encore s’accroitre et que la capitale devenant vide de gens riches ceux qui resteront se trouveront d’autant plus exposes de la part des gens forces par les besoins pressants.

Ne seroit il pas possible par une invitation publique au nom de l’interet general d’engager tous les proprietaires de Paris et des environs de se decider a faire faire dans ce moment et preferablement a tout autre les ouvrages qu’ils pourroient avoir projette en terrasses jardins, Batiments etc.

Que si quelques citoyens riches et vertueux en donnoient les premiers l’exemple, ils fussent cites et connus pour de veritables patriotes; peut-etre cela exciteroit l’amour du bien public et de la veritable consideration surtout quand on observera que les bienfaisances particulieres telles qu’elles soient, deviennent toujours des moyens courts et insuffisants; qu’il est difficile que les repartitions en soient bien faites et qu’elles donnent souvent lieu a beaucoup plus d’abus qu’elles n’operent de biens.

Enfin ne seroit il pas possible d’annoncer que la necessite pouvant forcer de retenir ceux qui desertent la ville et rapeler sous des peines rigoureuses et meme d’infamie ceux qui l’ont deja abandonnee; il est de l’interet de tout le monde de contribuer chacun selon sa position a faire reparoitre l’activite de l’industrie, la circulation et tout ce qui peut retablir les moyens de confiance de bonheur et de liberte a quoi tient immediatement le bon ordre de la societe.

Perrard de Montreuil, Censeur Royal architecte du grand Prieure de France.

IV

Нац. арх.

О1 500, р. 417.

Письмо министра двора к Bailly.

М. Bailly.

3 Aout 1789.

М. Necker m’a communique, М., la lettre que le comite de Police lui a ecrite relativement a la necessite d’ecarter de Paris les ouvriers qui n’y sont pas employes et les gens sans aveu qui se sont reunis a eux. J’ai pris une lecture attentive du plan de M. Smith et du projet d’ordonnance qu’il y joint. Elle me paroit etablie sur de bons principes et je n’aurai aucune difficulte d’ecrire suivant le v?u de l’auteur a М. M. les intendants conformement aud. plan. Je ferai passer aussi aux affaires de Marechaussee un modele de certificat en leur prescrivant ce qu’ils auront a faire. II suffira de me prevenir du moment ou le parti sera pris et mis a execution pour que j’agisse de mon cote.

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