retirer; il faut que les explications, de part et d'autre soient donnйes de maniиre а pouvoir par la suite nous estimer mutuellement.

George de Heeckeren.

1289. В. А. Соллогуб - Пушкину. 17 ноября 1836 г. Петербург.

J'ai йtй, aimsi que vous l'avez desirй, chez M-r d'Archiac pour convenir du temps et lieu. Nous nous sommes arrкtйs а Samedi, vu que Vendredi il m'est impossible d'кtre libre, du cфtй de Pargolava, de grand matin, а 10 pas de distance. M-r d'Archiac m'a ajoutй confidentiellement que le Baron d'Hekern йtait complйtement dйcidй а dйclarer ces projets de mariage, mais que йtant arrкtй par le scrupule de paraоtre vouloir йviter un duel, il ne pourra le faire en conscience, que lorsque tout sera terminй entre vous, et que vous aurez tйmoignй verbalement devant moi ou devant M-r d'Archiac, [que le croyant incapable d'aucun sentiment contrair а l'honneur, vous n'admettez son (94) ] que ce n'est pas а des considйrations d'un homme de c-ur que vous attribuez son mariage.

[Vous avez trop d'esprit, monsieur] N'йtant (95) pas autorisй а promettre de votre part une dйmarche que j'approuve de tout mon c-ur, je vous prie, au nom de votre famille, d'accйder а cet arrangement, qui conciliera tous les parts. - Il va sans dire, que M-r d'Archiac et moi nous sommes les garants d'Hekern.

Sollohub.

Veuillez me donner un mot de rйponse de suite.

Адрес: а Monsieur

Pouchkin,

en mains propres.

1290. В. А. Соллогубу. 17 ноября 1836 г. Петербург.

Je n'hйsite pas а йcrire ce que je puis dйclarer verbalement. J'avais provoquй M-r G. Heckern en duel, et il l'a acceptй sans entrer en aucune explication. C'est moi qui prie Messiers les tйmoins de cette affaire de vouloir bien regarder cette provocation comme non avenue, ayant appris par la voix publique que M-r Georges Heckern йtait dйcidй а dйclarer ses projets de mariage avec M-lle Gontcharof, aprйs le duel. Je n'ai nul motif d'attribuer sa rйsolution а des considйrations indignes d'un homme de c-ur.

Je vous prie, Monsieur le Comte, de faire de cette lettre l'usage que vous jugerez а propos.

Agrйez l'assurance de ma parfait considйration

A. Pouchkine.

17 Novembre

1836

1291. М. М. Яковлеву. 19 ноября 1836 г. Петербург.

Милый и почтенный мой Михайло Лукьянович! виноват! я было тебя зазвал сегодня к себе отобедать, а меня дома не будет. До другогог раза прости великодушно. Не забудь записку о святых доставить мне грешному.

Адрес: Его высокородию

м. г. Михаилу Лукьяновичу

Яковлеву etc. etc. У Казанского моста в доме казенной типографии

1292. В. А. Жуковский - Пушкину. 15-20 ноября 1836 г. Петербург.

Хотя ты и рассердил и даже обидел меня, но меня все к тебе тянет - не брюхом, которое имею уже весьма порядочное, но сердцем, которое живо разделяет то, что делается в твоем. - Я приду к тебе между 1/2 12 и часом; обещаюсь не говорить более о том, о чем говорил до сих пор и что теперь решено. Но ведь тебе, может быть, самому будет нужно что-нибудь сказать мне. Итак приду. Дождись меня пожалоста. И выскажи мне все, что тебе надобно: от этого будет добро нам обоим.

Ж. Адрес: Александру Сергеевичу

Пушкину

1293. Неизвестному. Ноябрь (не позднее 21) 1836 г. Петербург.

<М>илостивый <государь>

1294. Л. Геккерну. 17-21 ноября 1836 г. Петербург. (Реконструированный текст)

Avant tout permettez-moi de faire le rйsumй de tout ce qui vient de se passer. - La conduite de M-r Votre fils m'йtait entiиrement connue depuis longtemps et ne pouvait m'кtre indiffйrente; mais comme elle йtait restreinte dans les bornes des convenances et que d'ailleurs je savais <а quel> point ma femme mйritait ma confiance et mon pect, je me contentais du rфle d'observatr sauf а intervenir lorsque je le jugerai а p savais bien qu'une belle figure, une p malheureuse, une persйvйrance de deux toujours par produire qu sur le c-ur d'une jeune personne et qu'alors le mari, а moins qu'il ne fыt un sot, deviendrait tout naturellement le confident de sa femme et le maоtre de sa conduite. Je vous avouerai que je n'йtais pas sans inquiйtude. Un incident, qui dans tout autre moment m'eut йtй trиs dйsagrйable, vint fort heureusement me tirer d'affaire: je reзus des lettres anonymes. Je vis que le moment йtait venu, et j'en profitai. Vous savez le reste: je fis jouer а M-r Votre fils un rфle si grotesque et si pitoyable, que ma femme, йtonnйe de tant de plattitude, ne put s'empкcher de rire et que l'йmotion, que peut-кtre avait-elle ressentie pour cette grande et sublime passion, s'йteignit dans le dйgoыt le plus calme et le mieux mйritй.

Mais vous, Monsieur le Baron, vous me permettrez d'observer que le rфle а Vous dans toute cette affaire n'est Vous, le reprйsentant d'une tкte couronnйe, vous avez йtй paternellement le maquereau <.............> de votre bвtard ou soi-disant tel; toute la conduite de ce jeune homme a йtй dirigйe par vous. C'est vous qui lui dictiez les pauvretйs (qu'il venait) ddйbiter et les niaiseries qu'il s'est m<кlй d'йcrire.) Semblable а une obscиne vieille, vous alliez guetter ma femme dans tous les coins pour lui parler de votre fils et lorsque, malade de vйrole, il йtait retenu chez lui remиdes, vous disiez, infвme que vous кtes, qu'il se mourait d'amour pour elle; vous lui marmottiez: rendez moi mon fils - Ce n'est pas tout.

Le 2 de novembre а la suite d'une conversation <....... ...................> vous eыtes avec M-r votre fils une confйrence, oщ frapper un coup que l'on croyait dйcisif. Une lettre anonyme fut composйe par vous et <.. ....................> je reзus trois exemplaires que> l'on avait distribuйe. t йtй fabriquйe avec si peu de prйcaution premier coup d'-uil je fus sur les trвcteur. Je ne m'en inquiйtais plus, j'йtais sыr de trouver mon drфle. Effectivement, avant trois jours de recherches, je savais positi а quoi m'en tenir.

Si la diplomatie n'est que l'art de savoir ce qui se fait chez les autres et de se jouer de leurs projets, Vous me rendrez la justice d'avouer que vous avez йtй vaincu sur tous les points.

Maintenant j'arrive au but de ma lettre.

Je suis, vous le voyez, bon, ingйnue, <.............................> mais mon c-ur est sensib Un duel ne me suffit pl non, et quelque soit son is assez vengй par la <......................> it M-r votre fils ni pas ut l'air d'une bonne (ce m'embarrasse fort peu), ni par la lettre que j'ai l'honneur de vous й dont je garde la copie pour mon usage ier. Je veux que vous vous donniez la peine vous mкme les raisons qui seraient suffi m'engager а ne pas vous cracher а la fiйantir jusqu'а la trace de cette misйrable affaire, dont il me sera facile de faire un excellent chapitre dans mon histoire du cocuage.

J'ai l'honneur d'кtre, Monsieur le Baron,

Votre trиs humble et trиs obйissant serviteur

A. Pouchkine.

1295. A. X. Бенкендорфу. 21 ноября 1836 г. Петербург.

Monsieur le comte!

Je suis en droit et je me crois obligй de faire part а Votre Excellence de ce qui vient de se passer dans ma famille. Le matin de 4 Novembre, je reзus trois exemplaires d'une lettre anonyme, outrageuse pour mon honneur et celui de ma femme. A la vue du papier, au style de la lettre, а la maniиre dont elle йtait rйdigйe, je reconnus dиs le premier moment qu'elle йtait d'un йtranger, d'un homme de la haute sociйtй, d'un diplomate. J'allai aux recherches. J'appris que sept ou huit personnes avaient reзu le mкme jour un exemplaire de la mкme lettre, cachetйe et adressйe а mon adresse sous double enveloppe. La plupart des personnes qui les avaient reзues, soupзonnant une infamie, ne me les envoyиrent pas.

On fut, en gйnйral, indignй d'une injure aussi lвche et aussi gratuite; mais tout en rйpйtant que la conduite de ma femme йtait irrйprochable, on disait que le prйtexte de cette infamie йtait la cour assidue que lui faisait M-r Dantиs.

Il ne me convenait pas de voir le nom de ma femme accollй, en cette occasion, avec le nom de qui que ce soit. Je le fis dire а M-r Dantиs. Le baron de Heckern vint chez moi et accepta un duel pour M-r Dantиs, en me demandant un dйlai de 15 jours.

Il se trouve, que dans l'intervalle accordй, M-r Dantиs devint amoureux de ma belle s-ur M-elle Gontcharoff, et qu'il la demanda en mariage. Le bruit public m'en ayant instruit, je fis demander а M-r d'Archiac (second de M-r Dantиs) que ma provocation fut regardйe comme non avenue. En attendant je m'assurai que la lettre anonyme йtait de M-r Heckern, ce dont je crois de mon devoir d'avertir le gouvernement et la sociйtй.

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