Nosseigneurs

Les deputes en l’assemblee nationale.

Nosseigneurs

Dep-e de Paris,

Les compagnons charpetiers non du devoir, designes sous le nom de Renards, osent venir se jetter aux pieds des augustes representais de la nation. Vos glorieux travaux, Nosseigneurs, ont assure la liberte a tous les individus qui ont le bonheur de composer la France, et cependant tous ne sont pas libres; les suppliants qui sont en grand nombre dans ce vaste Empire sont peut etre les seuls qui ne jouissent pas de ce titre si cher a tous les. francais. Les compagnons charpentiers qui se disent du devoir exercent des brigandages attroces contre les suppliants, qui ne peuvent travailler tant a Paris, que dans ses environs, meme dans les grandes villes du Royaume; ils ne peuvent meme faire leur tour de France, ils sont arretes par tout par les compagnons se disant du devoir, ils les volent, les battent et en tuent meme un grand nombre sur les routes et dans les villes ou ils s’arretent pour travailler. Ces compagnons du devoir s’avertissent de ville en ville ou les suppliants doivent passer, font des attroupemens, et les attendent sur les routes, leur prennent leurs sacs, les depouillent de leurs outils, les deposent dans une auberge, et boivent et mangent jusqu’a la valeur desdits sacs et outils; apres cette operation ils les battent et les renvoyent, et ceux-ci depouilles de tout sont obliges d’aller dans un hotel-Dieu pour se faire panser de leurs blessures, et de mandier leur vie jusqu’a ce qu’ils trouvent (quelques fois par hazard) de l’ouvrage dans un village ou dans une bien petite ville ou il n’y a pas de compagnons dits du devoir ou drilles. Les suppliants se trouvent encore journellement exposes a cette tyrannie de la part des compagnons dits du devoir ou drilles; dernierement ils furent obliges de prendre main forte pour aller delivrer, de leurs camarades detenus a Pantin pour cause qu’ils n’etaient pas du devoir, et cela arrive tres souvent dans tous les environs de Paris [2], ils sont prets d’en donner des preuves par les logeurs aubergistes ou ils logent.

Les compagnons dits du devoir ou drilles font des attroupements trois fois l’annee dans les grandes villes, chez ce qu’ils appellent leur maire, et cola sous pretexte de visiter pour savoir ou sont les compagnons qu’ils appellent Renards, et la ils renouvellent le serment de gruger et exterminer tous ceux de la classe des suppliants; et ces abus subsistent encore malgre les decrets de l’auguste assemblee nationale qui rendent tous les individus libres et abolissent meme toutes les assemblees en general.

Dans les circonstances facheuses ou se trouvent les suppliants, ils supplient le Senat auguste, de vouloir bien dans sa sagesse rendre un decret qui abolisse le privilege absurde que s’arrogent les compagnons dits du devoir ou drilles, leurs faisant defense de plus a l’avenir troubler ni arreter les suppliants sur les routes ni a leurs travaux meme leur faire defense de s’attrouper chez leurs meres dans les grandes villes, sous pretextes de visites; afin qu’il soit libre a l’un et a l’autre de travailler partout ou ils trouveront de l’ouvrage.

Les suppliants attendent cette grace des dignes representons de la nation, et ils se soumettront a tout ce qui emanera de leur sagesse.

Je reconnais que plusieurs charpentiers dit renard sont mes locataire honnest jeans et tranquille, a Paris ce 8 mais 1790 Dublac.

Je soussignes certifie, qu’il est arrive plussieurs faits a ma connaissance dans les travaux pour le service des Menus plaisirs du Roy, tant a paris, qu’a fonlainnebleau et notamment a Versailles lors de la construction De la; Salle nationale ou plusieurs de mes ouvriers ont ete Blesse, et que les Malfaisants ont ete traduit en prison. Fait a Paris le 11 Mai 1790.

Francastel

repy

je sertiffit quille seret fort juste de detruire. La but (sic) de compagnonage dit du devoir car il faut croire avec justisse que cest plustot au Brigandage qu’une chosse hutille jay ete themoin dans mon chantiee de Baucoup de haine trais de mechanstee a laquelle j «ty mis ordre mes je desirerait que Ion, Labolisse temps pour la tranquilite des maitres que des ouvriers.

Bajeuerye

J’aprouve Le present memoire Sertifie par mes confrere.

Bullot.

J’approuve le present memoire veritable a paris ce 11 May 1790.

Martin.

J’aprouve Et certifie le present memoire tret veritable. Et ces malheureuse assemblee sont Laperte des ouvriers Et font grand tord au maitre fort occupee par les caballe Excessive que cela occasionne a paris ce 11 May 1790.

Francois.

Japrouve que le present.

Memoire Et juste Et que tant quil y aura du Devoir dans Le compagnonnage des charpentier ils ne seront jamais da cors a paris le 11 Mai 1790.

L. Econef.

Nous ancien sindic comptable de la communaute des charpentiers de cette ville apres avoir veu arrivee dans diferents travaux que j’ay fait plusieurs evenement d’angereux dans les diferents compagnons Bondrille et Renard a cause de leur pretendu roolle (совершенно неразборчиво написанное и потому непонятное слово), ce quy est tres dangereux pour le service du bien publique nous en Repartant a la sagesse de l’auguste assemblee nationalle et apres leur decret a se sujet. A paris ce 11 May 1790.

D’insard.

Landry plegnant

Rigolleau plegnant

Touet plegnant

Robino plegnant

XV

Нац. арх.

D. XXIX b 6.

Extrait des registres des deliberations de l’assemblee generale du district

de S-te Margueritte. Suitte des arretes pris le 4 Juin 1790.

Ledit jour dans la meme seance sur la denonciation faite par un membre, d’un article insere dans le N 129-de l’Observateur de l’imprimerie de Guillaume Junior, comme inculpant grievement un pretre habitue de Ste Margueritte du fauxbourg St. Antoine, nomme Schalzel, M. le President a demande la representation dud. №, Et d’apres la lecture dud. article,

L’Assemblee penetree d’horreur et d’indignation des propos aussi indecens que deplaces et incendiaires, pretes par le redacteur ad. S. Schalzel, touchee d’un autre cote du concours de circonstances dans lequel cet ecrit a ete lance dans le public, le jour d’une fete des plus solennelles qui reunit une quantite prodigieuse de citoyens, jour ou le d. S. Schalzel, en sa qualite de Pretre allemand, ouvre procession du St. Sacrement a la tete d’un nombre tres considerable d’ouvriers.

D’apres ces considerations et ces motifs, d’autant plus puissans que la detresse affreuse qui se fait sentir dans le fauxbourg semble devenir un appat de plus pour la seduction, employee sous mille formes differentes par les ennemis du bien public l’assemblee contenue par le respect et la soumission qu’elle a voues a la loi et au bon

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