du s-r Joly, egalement menaces par ces ouvriers et de pourvoir a la tranquillite de la rue de la Mortellorie ou ces ouvriers reformes se trouvent, dit-on, au nombre de 250: et troisiemement d’ordonner au commandant du bataillon St. Andre des arts de placer une sentinelle a la porte de la maison des cordoliers, pour en cas de reunion, se concerter avec la compagnie du centre du bataillon de l’observance pour proteger tous les scelles qui ont ete apposes et assurer la tranquillite des religieux jusqu’a leur retraite.
XXXI
Архив префектуры полиции.
Section Butte des Moulins.
Departement de police.
Municipalite de Paris.
Hotel de la Mairie ce 27 Mai 1791.
Nous sommes provenus, Monsieur, que les ouvriers des atteliers de charite ont fait le projet de se rassembler demain et de se porter dans la maison de M. Morin limonadier, situee passage des Beaujolais sous la terrasse de la Maison de M. Dagout pre le Palais-Royal dans l’intention de la piller sous pretexte qu’elle sert de retraite aux marchands d’argent et qu’elle facilite leur commerce. Nous vous prions de veiller a la surete de cette maison et donner des ordres pour que les patrouilles soient distribuees pendant plusieurs jours, de maniere a dissiper tout les attroupements qui pourraient s’y former. Nous ecrivons a M. M. du departement des travaux publics pour les prevenir de ce projet et les prier d’employer tous leur pouvoir pour le faire echouer.
Les administrateurs du departement de la police.
(M. le Commissaire de Police
de la Section du Palais-Royal).
XXXII
Архив префектуры полиции.
№ 237, Section du Roule.
L’an mil sept cent quatre vingt onze le lundi Six juin six heures du soir, est comparu par devant nous, Commissaire de police de la section du Roule, le St. Jean Baptiste Daudon M-e Charpentier rue de l’Arcade.
Lequel nous dit qu’il viene se plaindre a nous de l’existence d’une (contre une) [5] illegale Assemblee de compagnons charpentiers tenue rue de la Sixeranderie (Section du petit) Assemblee deffendue par le Corps des Representans de la Nation par son decret qui deffend les assemblees par corporation de metiers ou profession, de ce que cette assemblee exige des Charpentiers entrepreneurs qu’il aille signer sur un registre tenu a cet effet par elle leur soumission de payer la journee cinquante sols les moindres dans l’ete et quarante cinq sols dans l’hiver, de ео que lorsqu’un maitre jaloux de remplir ses engagements d’ouvrage, est force, pour avoir dans son attelier les ouvriers journaliers necessaires, de souscrire cette obligation si prejudiciable a l’interet public, puisqu’elle necessitera l’augmentation des ouvrages de Charpente, ce maitre a donne comme contraint cette signature, la dite assemblee contraint les autres ouvriers du meme attelier, qui ne se seraient раз encore rendus membre de la dite assemblee de s’y joindre, de participer a ses deliberations et aretes, harcelle et poursuit par menaces (ceux q) les refusans et retire aux maitres auquels il a ete envoye apres leur signature ces memes ouvriers si les premiers qui sont requis de s’adjoindre a ladite assemblee ne s’y adjoignent. Nous dit ledit sieur Dodon qu’il proteste contre la signature par lui apposee sur le registre des dits compagnons charpentiers le jour d’hyer, comme a lui surprise par la necessite machinee et conduite afin par lui apposee sur le registre des dits compagnons charpentiers le jour contraires au bien public et tres coupables, pour quoi’il nous a requis de rediger le present duquel lecture ayant ete faite audit sieur Dodon il a offert de le signer, nous demandant acte de sa denonciation et protestation ce que nous lui accordons.
Six mots rayes nuls. Expedie sur une feuille de
XXXIII
Нац. арх.
S. 3707. 21 Juin 1791.
Proces verbal qui constate l’enlevement de differentes armes: dans la maison des Carmes.
L’an mil sept cent quatre vingt onze le mardi vingt unieme jour de juin, onze heures et demie du matin, nous commissaires reunis au nombre six y compris monsieur le president, apres avoir nomme m. Charbonnel pour remplacer m. le secretaire Greffier absent, m. Tronc nous avait dit qu’une grande partie du peuple que l’on a reconnu pour des ouvriers des atteliers publics et du Batiment de S-te Genevieve, s’est rendue tumultueusement dans la maison des Carmes pour emporter, des armes et piques qu’elle y croyait deposees; que ledit sieur Tronc se trouvant seul n’a pas cru devoir s’opposer a leurs efforts et les a laisse chercher les armes qu’ils voulaient avoir; que quoiqu’il fut dispose a leur ouvrir volontairement les portes de differentes chambres du dortoir a cote du comite dont il avait les clefs, l’impatience a porte le peuple a enfoncer celles dont les clefs ne lui avaient pas ete confiees.
Pour constater la verite des faits nous nous sommes transporte sur les lieux et nous y avons reconnu que dans le corridor conduisant a l’apothicairerie la porte numerotee deux — a ete pareillement enfoncee.
Observe ledit sieur Tronc que dans le lieu ou etaient deposees les armes, il y avait environ trois a quatre cens piques, qui ont ete emportees, que soixante a quatre vingt fusils tant montes que non montes deux carabines montees en cuivre, declare en outre le dit sieur Tronc que dans sa chambre on lui a pris un pistolet qui lui appartenait et an fusil qui lui avait ete confie par le bataillon de S-te Genevieve, mais que le peuple n’a emporte rien autre chose que ce qui est mentionne cy-dessus et s’est porte a aucune autre violence, et a ledit sieur Tronc signe aves nous le present proces-verbal, lecture a lui faite de celui ainsi signe: Tronc, Ballin president, Yol, Briard, Meny, Clerambourd et Charbonnel faisant les fonctions de secretaire. Pour extrait conforme a la minute ce 21 Juin 1791.
XXXIV
