Vu le proces-verbal cy-dessus, et de l’autre part le Departement de police ordonne que ledit Toulin sera sur le champ conduit a l’Hotel de la Force pour y etre detenu jusqu’a ce qu’il en ait ete autrement ordonne. Fait a l’Hotel de la Mairie ce dix sept Juillet mil sept cent quatre vingt onze.

Perron, adm-r.

К этому листу приклеена бумага:

Le dix-sept juillet 1791 a ete amene es prisons de l’Hotel de la Force par le S-r Doucey Caporal de la garde de Paris (слова de Paris зачеркнуты — Е. T.) nationale de la section du Palais-Royal le nome Pierre Toulain de 1 ordonnance de M. le Commissaire De la dite Section pour fait de police.

Landragin.

XXXVIII

Архив префектуры полиции.

№ 846, Section Butte des Moulins, 19 jullet 1771.

L’an mil sept cent quatre vingt onze le dix-neuf juillet six heures et demie de relevee s’est presente devant nous commissaire de la section du Palais Royal, ville de Paris, de service au comite pour l’absence et legitime empechement du commissaire de Police retenu chez lui pour cause de maladie, le sieur Gilbert Martin Sergent Volontaire de la troisieme compagnie du Bataillon de S-t Roch lequel nous a dit qu’il a ete amene, au poste du Palais-Royal ou il est de Service un quidam prevenu d’avoir tenu dans le jardin du Palais-Royal des propos insultants contre la garde nationale; pourquoi lui sieur Martin a ete charge a la tete d’un detachement de conduire ledit quidam par devant nous. Lecture faite audit sieur Martin de sa declaration il a signe avec nous.

Martin Helieur.

Et de suitte est comparu par devant nous commissaire susdit et soussigne sieur Louis-Jeseph Escourette, soldat volontaire de la seconde compagnie du Bataillon de la Trinite lequel nous a dit et declare qu’etant sur les cinq heures et demie environ de relevee de ce jour dans le jardin du Palais-Royal, il s’est approche de quelques groupes ou l’on faisait des motions que dans un entre autres il a remarque un quidam qui lui a porte la parole sur une motion assez sensee en lui disant: la garde nationale si elle ne se comporte pas autrement nous sommes dix mille ouvriers, nous nous fournerons du cote des aristocrates et alors les habits bleus auront beau jeu, qu’aussitot lui sieur Escourete en habit bourgeois a pris ce quidam au collet et a l’aide du sieur Giraud son camarade et de plusieurs citoyens irrites d’entendre ce quidam tenir un tel propos, l’ont conduit au poste du Palais-Royal et l’ont meme sauve de la fureur du peuple qui voulait le maltraiter. Pourquoi led. sieur Escourete vient nous deposer de ce fait declaration qu’il affirme sincere et qu’il a signee avec nous commissaire susdit apres lecture a lui faite.

Escourette Helieur.

Et desuitte est comparu par devant nous, commissaire susdit et soussigne ledit sieur Girand surnomme lequel nous a dit s’appeller Claude-Jean Girand, soldat citoyen de la seconde compagnie dudit Bataillon de la Trinite, lequel nous a dit et declare que dans un grouppe ce soir au Palais Royal un quidam a lui inconnu lui a dit ainsi qu’au sieur Escourette son ami, que si la garde nationale ne se comportait pas autrement, il y avait dix mil ouvriers qui se tourneraient du parti des aristocrates et qu’alors des habits bleus verraient beau jeu, que les citoyens ont crie qu’il fallait arreter ce quidam et que lui declarant et son camarade l’ont saisi pour empocher qu’on ne le maltraitat et l’ont conduit au poste du Palais-Royal, d’ou il a ete amene par devant nous ou ledit declarant est venu faire sa declaration qu’il affirme etre veritable et a signe avec nous commissaire susdit apres lecture a lui faite.

Claude Girand.

Helieur.

Et desuitte avons fait comparaitre par devant nous commissaire susdit et soussigne le dit quidam auquel nous avons demande ses noms, surnoms, age, pays de naissance, qualite et demeure, lequel a repondu de se nommer Thomas Tancre, natif d’Angers, paroisse S. Maurice, age de trente six ans, tabletier, logeant rue Quincampoix chez M. Robillard vis-a-vis l’hotel de la couronne; a lui demande s’il est marie, a repondu que non; a lui demande si les meubles de la chambre ou il couche sont a lui ou a M. Robillard a repondu qu’ils sont a M. Robillard; a lui demande s’il a journellement de l’ouvrage de sa profession, a repondu que oui; a lui demande, pourquoi ayant de l’ouvrage il est alle au Palais-Royal — a repondu qu’il venait de la rue de Rohan et qu’il est passe par le Palais-Royal pour aller boire une bouteille de vin a la Court. ille; a lui demande pourquoi il a dit que si la garde nationale ne se comportait pas autrement ils etaient dix mille ouvriers qui se tourneraient du cote des aristocrates et que les habits bleus verraient beau jeu, a repondu que s’il l’a dit qu’il on demande pardon a la garde nationale, qu’il est au aesespoir de l’avoir dit et que si tel propos lui est echappe c’est l’effet du vin qu’il avait bu, qu’il aime sa patrie, est francais dans l’ame et qu’il deffendroit la constitution au peril de sa vie. Lecture a lui faite de ses reponses a notre interrogatoire il a affirme qu’elles contiennent verite et signe avec nous, commissaire susdit.

Thomas Tanquerey.

Helieur.

Nous commissaire susdit et soussigne, vu le raport de la garde, les depositions ci-devant faites, ensemble les reponses dudit Tanquerey a notre interrogatoire, nous avons arrete qu’attendu le vin dont sa tete est encore echauffee et craignant qu’il ne retourne au cabaret et ensuite faire des motions, il sera depose pour forme de correction a la salle de discipline du poste du Palais-Royal jusqu’ a dix-heures du soir et qu’il sera ensuite remis en liberte. Et du consentement dudit Tanquerey qui desire y passer la nuit par economie, nous avons obtempere a son desir. Fait au comite ce 19 Juillet 1791.

Helieur.

XXXIX

Нац. арх.

D. XXIX-b 34, № 152.

Грязная, синяя бумажка; на одной стороне:

ce papier a ete trouver Dans la guerite de la Caise Descompte, Rue Vivienne, par Winal, Du 17 au 18 aout 1791 N-e Winal est fusilier dans la compagnie du centre du bataillon des filles S-t Thomas. Il y a eu plusieurs papiers de cette espece repandus dans la capitale, il a ete trouve dans la cour des petits-peres.

На другой стороне (другим почерком, совершенно безграмотно):

Comarade si vous persistet plus longtems a apprimer vos freres non armee vous et vos coqchantant serez bientot rases je vous dirai que nous sommes ou nombre de 50 mille qui avons jure la ruine totale de la Capital.

XL

Нац. арх.

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