D. XXIX-b 34, № 353.
Paris le 1 Aout 1791. (M. M. du comite des recherches).
Messieurs.
J’ai l’honneur de vous faire passer une lettre que je recois a l’instant et par laquelle les officiers municipaux de Caen, donnent avis de l’arrestation du S. Stanislas Auguste Coitenfou de S-te Hypolite prevenu d’avoir tenu des propos propres a soulever les ouvriers. J’ai repondu a ces officiers municipaux que je vous adressois leur lettre et que je vous priois de vouloir bien leur faire parvenir directement votre reponse. J’ai fait verifier sur les registres du Departement de la Police depuis le 28 juin dernier, s’il avait ete delivre un passeport pour ce particulier, il n’y a point de traces qu’il en ait ete expedie sous les noms que cette municipalite
Le Maire de Paris
XLI
Нац. арх.
F13 1138, № 6.
Copie de la lettre ecrite a M. de Cernon le 7 Aout 1791 (без подписи).
Je prends la liberte de rappeler a M. de Cernon combien il est urgent qu’il fasse son rapport a l’A. N. sur l’edifice consacre aux grands hommes et qu’il nous obtienne un decret de 50 mille livre par mois. Nous sommes sans un sol, le Ministre a refuse avec raison de nous faire de nouvelles avances. Nous avons commence une quinzaine sans avoir de fonds et si cette semaine s’ecouloit sant que nous ayons notre somme decreltee, je ne say comment le Directoire s’en tireroit, il y auroit beaucoup a craindre du soulevement de 500 ouvriers.
XLII
Архив префектуры полиции.
Section des Quinze-Vingts. Comite civil et de Police. 30 Aout 1791.
Declaration contre les S’r Lelievre et autres.
L’an Mil sept quatre vingt onze le Mardy, trente aout neuf heures du Matin sont comparu devant nous Claude Barthelemy Jurie commissaire de Police de la section des quinze vingts assiste de S-r Etienne Renet, secretaire greffier de la dite section, S-r Francois Laurent ouvrier demeurant rue de Bretagne Marais № 6, Sebastien Toubeaux, demeurant rue de Montreuil № 51 et Michel Culot demeurant rue S-t Foix, porte S-t Denis, maison de M. Desvoigne, fruitier et pompier, tous trois ouvriers a la Manufacture des Glaces, lesquels nous ont declare que la totalite des ouvriers de la Manufacture (les glaces, ayant forme et etabli une boulangerie sur dite rue de Reuilly, ils ont institue pour surveiller cette opperation un chef general sous le titre d’inspecteur, nomme Leliere qui a sous ses ordres six commissaires pour l’aider dans ladite regie dons les noms sont M. M. Petit Jean, Rene Paindebond, Godeau, Paul et Jean Pierre — tous six ouvriers de la dite manufacture.
Les declarants regardant la conduite de tous les surveillants que l’on vient de nommer comme irreprochable jusqu’a ce jour neanmoins la femme du nomme Pucelle ouvriere a la meme Manufacture demeurante sur dite rue de Reuilly a cote de la dite boullange leur a declare le jour d’hier neuf heures du matin elle a vu de sa croisee donnante sur la rue sortir de la dite boullangerie une voiture sous deux roues, attelee a trois chevaux et chargee de nombre de sacs de farine et que la dite voiture conduite par un chartier a elle inconnu etoit accompagne de M. Lelievre chef de la dite boullange, vetu de brun et portant un registre sous son bras que la dite voiture, son conducteur et le S-r Lelievre sont montes vers le haut de la dite rue de Reuilly — Volant, les dits declarants etre certain de la probite et fidelite de leur commettant au dit etablissement de boulangerie demande que la dite femme Pucelle soit tenue de faire preuve devant le juge de sa surdite denonciation envers ledit S-r LeLievre et ont signe lesdits declarants avec nous.
Ce jourd’hui trente un aout mil sept cent quatre vingt onze ont comparus devant nous, juge de paix de la section du quinze-vingts fbg.
S. Antoine a Paris assiste de nos assesseurs de M. Alexandre Jean, Pierre Gillet, Ducoudray, notre greffier, les S-r Laurent, Toubeaux et Culot d’une part en l’acte de la declaration cy dessus.
Et lad. Pucelle d’autre part, denommes qualifies et domiciliees en l’acte de la declaration cy dessus.
Lesquels sous toutes reserves de droit et reciproque nous ont requis de leur donner acte de leur comparation respective que nous leur avons octroye pour leur servir et valoir en tems et lieu ce que de raison, fait en la salle du comite de la Section de Quinze Vingts le jour mois et an que dessus et ou nous tenons nos audiences.
XLIII
Нац. арх.
F13 1138.
Письмо к Poncet
Paris le 18 sept. 1791.
J’ai appris, Monsieur, qui jusqu’a ce jour on a paye aux ouvriers qui travaillent au Pantheon francais les journees qu’ils employent a monter leurs gardes. L’intention de la loi est que le service de la garde Nationale soit gratuit: cependant il cesserait de l’etre si les deniers publics qui doivent servir a la confection d’un monument public se trouvoient detournes de leur objet principal, quelque louable et utile que soit celui dont il est question. Je vous charge donc, Monsieur, de prevenir les ouvriers que dorenavant l’administration ne tiendra plus compte des journees employees au service de la garde nationale sans cependant qu’il puisse etre mis aucun obstacle au patriotisme de ceux auxquels leurs facultes permettront de faire a la chose publique le sacrifice de leur temps.
Commissionaire du Directoire
pour l’administration du Pantheon francais
